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#303 Naissance de T. – 2004 – Gironde

14 Nov

Pour notre 2° enfant, je continue le suivi avec mon gynéco habituel, mais par contre, échaudée par l’accouchement du premier, je me renseigne sur les différentes possibilités d’accoucher « autrement », je découvre qu’une maison de naissance est censée ouvrir avant mon accouchement mais lorsque je téléphone aux SF responsables, elles sont malheureusement moins optimistes que moi… Avec raison puisque la maison de naissance, censée ouvrir à la rentrée 2004, n’ouvrira finalement qu’en 2010… Donc, je n’ai pas vraiment de choix, je retourne dans la clinique où accouche mon gynéco, en me disant que cette fois, je suis plus armée que pour mon premier accouchement, je ne partirais pas si tôt, je ne me laisserai pas faire etc…
La grossesse se passe bien, aucun souci à signaler. Le jeudi, jour du terme, arrive sans aucune manifestation de travail. A la clinique où nous allons pour le contrôle « obligatoire », on nous fixe rdv pour un déclenchement le lendemain matin (vous comprenez, après c’est le week end, on ne sait pas qui sera là ou pas, autant déclencher, au moins on peut contrôler). Abasourdis, on ne dit rien mais, de retour chez nous, on prend le temps de réfléchir et on décommande finalement le déclenchement. Arrivés chez nous, une fois notre premier couché, je suis prise d’une frénésie de ménage. Mon mari, épuisé, va se coucher, mais je continue sans répit. Vers 22h, tout est fait, propre, rangé, agréable… Et là, les premières contractions arrivent, rythmées comme pour mon premier, mais beaucoup plus espacées. Bon, je vais prendre un bain bien chaud, histoire de voir si oui ou non c’est un vrai travail. Et je pense aussi à prendre un spasfon, histoire de ne pas attendre 5h à la clinique pour rien… Dans le bain, je ne sens plus rien, somnole et profite du calme de la maison. Vers minuit, je sors enfin de la baignoire et là je me rends compte que non seulement les contractions sont toujours là, mais elles sont plus rapprochées, plus fortes et je dois me mettre dans ma bulle pour les supporter… Ca y est, cette fois, c’est la bonne ! Je réveille mon mari, on charge les affaires dans la voiture (nous sommes à 1h de la clinique), on réveille notre grand pour l’amener chez mes parents et on y va. Sur la route, les contractions s’intensifient mais ça reste encore supportable.
On arrive enfin chez mes parents, mon mari installe le grand dans sa chambre, et on repart pour 1/2h de trajet. On arrive finalement à la clinique vers 2h du matin, le temps d’être pris en charge, il est 2h30 et je suis dilatée à 7cm. On me propose la péridurale que je refuse (je ne suis pas arrivée jusque là pour la prendre maintenant !). Mais voilà, il faut absolument un monitoring, et pour cela, on reste couché sur le dos pendant 1/2h. Or je n’arrive à gérer les contractions que debout, appuyée sur un lit ou un meuble. Durant tout le monitoring, la SF passe et repasse pour me demander si vraiment je ne veux pas la péri, si je suis sûre si… alors que je lui ai bien précisé que je voulais m’en passer ! En désespoir de cause, à la fin du monitoring, j’accepte la péridurale. Tiens, même anesthésiste que la dernière fois, qui ne prévient pas et râle parce que j’ai bougé au moment où il allait piquer… « non mais vous vous rendez compte j’aurais pu piquer à côté » mais cette fois, je ne me laisse pas faire et râle « et si vous m’aviez prévenue, j’aurais su qu’il ne fallait pas bouger, je n’ai pas des yeux derrière la tête pour vous voir ! » il bougonne mais arrête de me crier dessus. Ouf !
Forcément, dès que la péri fait effet, les contractions diminuent et s’arrêtent presque. Donc on augmente l’ocytocine. Mais cela ne donne rien. La SF passe, fait un TV, me dit que la poche des eaux n’est pas rompue « oui je sais, je ne veux pas que vous la rompiez » « ah oui d’accord, pas de soucis » mais je la sens qui gratte pince… Et sa collègue arrive « la poche des eaux n’est pas rompue ? Ben vas y  » « non la dame veut pas, j’ai essayé de le faire à la main mais ça ne marche pas ».. Merci le respect de la demande du patient !
Et puis vers 5h, la SF repasse « ah, vous êtes toujours à 8, on va augmenter encore un peu l’ocytocine comme cela vous accoucherez avant que j’ai fini mon service ». Peu après, j’ai envie de pousser, on appelle la SF qui commence à me dire « bloquez, poussez » je ne l’écoute pas, je me mets à pousser comme je veux, comme je le sens et mon bébé nait enfin, sans épisio, juste une déchirure.
Pour les suites de couches, je me débrouille seule, sans appeler personne, juste une aide soignante adorable qui vient souvent me voir pour discuter et me dit avoir accepter de s’occuper de plus de chambre juste pour pouvoir aussi s’occuper de moi et discuter un peu… Aprés 2 jours, je sens qu’il y a qqch de bizarre au niveau de la cicatrice de la déchirure. La SF à qui je le signale vient vérifier et « ah oui, on avait oublié une compresse, bon ben on va vous mettre sous antibio au cas où parce que là…. ».
En bref, un accouchement non soutenu par l’équipe (qui heureusement aura été plus absente que pour mon premier donc j’ai été plus libre de faire comme je le sentais), des suites de couches déplorables et un départ le plus rapide possible pour me retrouver enfin chez moi avec ma famille.

Premier accouchement : https://moncorpsmonbebemonaccouchement.wordpress.com/2013/11/14/302-naissance-de-s-2003-gironde/

#112 Soledad, Séville (traduction)

15 Fév

Je suis infirmière et mère célibataire. Ça faisait plusieurs mois que je me préparais à accoucher à domicile. Je pense que chaque femme doit pouvoir accoucher dans le lieu où elle se sent le mieux, le plus en sécurité, et, pour moi, ce lieu était chez moi, entourée par ceux que j’aime, avec mes sages-femmes, celles que je connais et qui me connaissent. Celles qui connaissent mon histoire et l’histoire de ma fille. Avec ma mère. Avec mon amie, celle qui m’a accompagnée à toutes les séances de préparation à l’accouchement et qui a vécu toute cette aventure avec moi.

Quand le jour de l’accouchement est venu, je n’y croyais presque pas… ça faisait tellement de temps que j’attendais ce moment. Toute la journée j’ai eu de légères contractions, et quand ma sage-femme est venue me voir, dans l’après-midi, elle m’a dit que ça prendrait encore un peu de temps. Que ça serait peut-être pour cette nuit, ou pour le jour suivant, qu’il fallait que j’essaie de me reposer.

A partir de 11h du soir les choses ont pris une autre tournure. J’avais un ballon sur lequel je m’asseyais pendant les contractions, et c’est vrai que ça les rendait beaucoup plus supportables. Mais au bout d’un moment elles ont commencé à devenir plus fortes. Gémir pendant les contractions m’aidait beaucoup, et quand elles étaient passées je me sentais super bien. Vers 2h on a téléphoné à mon amie, celle qui allait assister à l’accouchement, et à ma sage-femme. Quand celle-ci est arrivée, elle m’a dit que je pouvais commencer à pousser quand je voulais, car j’étais à dilatation complète. Alors ça je ne m’y attendais pas… elle m’a dit de me mettre dans la position la plus confortable pour moi. J’ai poussé à quatre pattes, accroupie et sur le côté. Elles ont baissé la lumière. Tout le monde parlait tout bas (même si elles ne parlaient presque pas), je tenais leurs mains, pendant qu’elles me disaient des paroles encourageantes et épongeaient ma sueur. C’était un moment très particulier, et je me suis sentie vraiment très forte et très soutenue. Elles me m’apaisaient et me sécurisaient, et je sentais que je pouvais y arriver. Elles contrôlaient régulièrement que les battements du cœur de ma fille soient normaux. Je l’ai vue dans le miroir, elle était presque dehors, j’ai continué à essayer… mais au bout d’un moment mes forces se sont épuisées et ma fille ne sortant toujours pas nous avons décidé de partir à l’hôpital. Même si j’avais voulu de toutes mes forces donner naissance à ma fille chez moi, j’avais fait tout ce qui était en mon pouvoir et, maintenant, il fallait recourir à la technique.

Nous sommes arrivées à l’hôpital… Des lumières fortes, des soins administrés “sans aucun soin”, les portes qui restent ouvertes… on dirait que tout le monde se sent obligé de donner son avis, celles qui accouchent à domicile sont folles, on aurait dû venir avant, c’est bien la peine de se dépêcher maintenant… je me rends, je leur donne raison sur tout, la seule chose que je veux c’est qu’ils m’aident à mettre ma fille au monde une bonne fois pour toute… un sage-femme me dit que le liquide amniotique est teinté, c’est à dire que la petite est en train de souffrir… ça m’angoisse, jusqu’ici, je n’avais pas eu peur, je m’en étais entièrement remise à la force de la nature et je me pensais capable de tout… (on apprendra plus tard que le liquide amniotique n’était pas teinté, que ma fille n’avait pas souffert du tout, elle est née forte et magnifique, score apgar à 10… Pourquoi est-ce que le sage-femme a dit cela ? C’est à lui qu’il faut poser la question) mon amie a dit au personnel que l’heure n’était pas au jugement, mais à l’action, mais tout le monde avait son mot à dire… le sage-femme de tout à l’heure est venu vers moi et m’a dit qu’il me comprenait, que lui aussi vivait hors des sentiers battus (encore une fois, je n’ai pas compris pourquoi il a dit ça)

Au milieu de tout ça, l’anesthésiste qui m’a fait la péridurale a été le seul à faire son travail normalement, sans juger, il est arrivé, s’est présenté, m’a expliqué comment ça fonctionnait, a respecté mes contractions en me laissant tranquille quand j’en avais une, avant de me mettre le cathéter et le produit. Je lui en ai été très reconnaissante.

Assez vite, ils m’ont transférée dans la salle d’accouchement. Ils me mettent sur la table et me font lever les jambes. La gynécologue n’est pas encore arrivée, mais il faut quand même déjà que je sois installée comme ça, avec mon sexe exposé à tout-va alors que les gens entrent et sortent de la salle d’accouchement comme si de rien n’était. Mon amie est avec moi, elle me soutient. Quand la gynécologue arrive, elle la fait sortir de la pièce, « c’est le règlement », dit-elle, « pour les accouchement instrumentaux, pas d’accompagnant »… mon amie est infirmière dans cet hôpital, elle demande si elle peut quand même rester, explique qu’elle m’a accompagnée toute la nuit, qu’elle veut juste me prendre la main… la gynécologue, ou plutôt l’interne de gynécologie lui rappelle que le règlement est le règlement et puis c’est tout… elle demande à mon amie de sortir, je veux juste accoucher, mettre ma fille au monde… un gynécologue arrive, s’apprête à me faire un toucher vaginal alors que j’ai une contraction très très forte, je l’en empêche avec ma jambe, je lui demande s’il veut bien attendre que la contraction passe…

Enfin ils installent la ventouse, j’entends ce qu’ils se disent entre eux : « coupe ! » « coupe un peu plus !» « ça ne coupe pas bien », des phrases qui resteront gravées pour toujours dans ma mémoire… je pousse encore deux fois de toutes mes forces et ma fille naît, forte et magnifique… je la prends dans mes bras… enfin, enfin… ils commencent à me coudre… je leur demande s’ils peuvent me mettre un peu plus d’anesthésiant parce que je sens tout, mais ils me disent qu’après tout ce qui s’est passé ça ne peut pas me faire mal. Oui, c’est ce qu’ils disent. C’est sûr que c’est pas à eux que ça faisait mal.

Ce n’est pas fini. Dans la salle de repos une infirmière vient me prendre les seins comme si c’était les siens, sans demander l’autorisation, elle les secoue et les presse et moi je reste sans voix. Ensuite, elle fait la même chose à mon utérus, elle le presse comme s’il ne faisait pas partie de mon corps, comme si elle essorait une éponge. Je leur dit que j’ai décidé de ne pas vacciner ma fille contre l’hépatite B. Je me suis renseignée. J’ai mes raisons. Et j’ai décidé de ne pas le faire. Elle commence à me demander si je vais laisser ma fille dans une bulle stérile, elle me dit qu’elle a vacciné ses enfants, qu’un collègue qui ne les a pas vaccinés a eu ses enfants malades. Elle ne m’informe pas sur l’importance des vaccins, sur les moyens de contaminations, sur les conséquences d’une hépatite, non, elle se contente de me donner son opinion personnelle, une opinion que je n’ai évidemment jamais demandée…

En tant que mère, je veux que les choses changent, que quand ma fille sera grande, si elle le souhaite, elle puisse accoucher chez elle, ou à l’hôpital, sans que personne ne la juge pour ses choix. Que son accouchement lui appartienne, et qu’il soit comme elle l’aura voulu, qu’elle se sente respectée et soutenue à tout moment.

En tant qu’infirmière j’ai honte. Je pense que nous devrions réfléchir à la manière dont nous prenons en charge les patients. Notre fonction est de soigner, indépendamment des croyances et des opinions de la personne que nous avons en face. Nous devons accorder plus d’attention à ce que nous disons à nos patients. Nous devons être plus respectueux, plus humains.

En tant que femme je me sens outragée, humiliée. Parce qu’il existe plein de formes de maltraitance. Et celle-ci en est une.

(En Castellano)

Soy enfermera y madre soltera. Llevaba mese preparándome para parir en casa. Creo que cada una debe parir donde se sienta más cómoda, más segura, y, en mi caso, esto era en mi casa rodeada de mi gente, con mis matronas a las que conozco y me conocen. Las que saben mi historia y la historia de mi hija. Con mi madre. Con mi amiga que ha ido conmigo a la preparación al parto y ha vivido conmigo todo esto.

Cuando llegó el día del parto casi no me lo creía…llevaba tanto tiempo esperando ese momento. Estuve todo un día con contracciones flojitas y cuando vino mi matrona a verme por la tarde me dijo que todavía faltaba un poco. Que podía ser esa misma noche, pero también al día siguiente, que tratara de descansar.

A partir de las 11 de la noche la cosa se empezó a animar. En casa tenía una pelota para sentarme en ella durante las contracciones, y la verdad es que se hacían mucho mas llevaderas. Pero llego un momento que empezaron a ponerse fuertes. Me ayudaba mucho quejarme durante las contracciones, y cuando se pasaban me sentia estupendamente. A eso de las 2 llamamos a mi amiga, que también iba a estar en el parto, y a mi matrona. Cuando llego me dijo que podía empezar a empujar cuando quisiera, que ya estaba en dilatación completa. ¡Vaya! eso si que no me lo esperaba…me dijo que me pusiera en la posición que me encontrara más cómoda. Empujé a cuatro patas, en cuclillas y tumbada de lado. Bajaron las luces. Todo el mundo hablaba bajito (aunque casi no hablaban), yo apretaba sus manos, mientras me decían palabras de ánimo y secaban mi sudor. Se sentía un momento muy especial y yo me sentí realmente fuerte y valorada. Ellas me transmitian paz y seguridad y yo sentía que podía hacerlo. Y seguí empujando. Todo el tiempo controlaban que los latidos de mi niña siguieran bien. La ví por el espejo, estaba casi fuera, seguí intentándolo…pero llegó un momento en que mis fuerzas se estaban agotando mi niña seguía sin salir, así que decidimos ir al hospital. A pesar de que yo deseaba con todas mis fuerzas parir a mi hija en casa, ya había hecho todo lo que estaba en mi mano, y ahora tocaba recurrir a la técnica.

Llegamos al hospital..luces fuertes, tactos “sin tacto”, puertas abiertas…parece que todo el mundo tiene que dar su opinión, que si estamos locas las del parto en casa, que porqué no hemos venido antes, que ahora no nos entren las prisas…yo estoy totalmente vendida, les doy la razón en todo, sólo quiero que me ayuden a traer a mi niña al mundo de una vez….un matrono me dice que el líquido está teñido, o sea, que parece que la niña está sufriendo…me asusto…hasta este momento no había tenido miedo, estaba totalmente entregada a la fuerza de la naturaleza y me creía capaz de todo…(luego pude comprobar que el líquido no estaba teñido, que mi niña no había sufrido nada y salió fuerte y hermosa, apgar 10,…¿Por qué dijo eso el matrono?…habría que preguntárselo a él)…mi amiga estuvo hablando con el personal, diciéndoles que no les parecía el momento de juzgar, sino de actuar, pero todos tenían algo que decir…El matrono de antes se acercó para decirme que él me entendía, que él vivía en la alameda.¿?…(otra vez no se que es lo que quería decir con esto)…

En medio de todo esto, el anestesista que me puso la epidural fue el único que hizo su trabajo en condiciones, sin juzgar, llegó, se presentó, me explicó la técnica, respetó mis contracciones y me dejó tranquila mientras las tenía, me puso el cateter epidural y la anestesia. Se lo agradecí muchisimo.

Al rato me pasan a paritorio. Me tumban en el potro y me hacen subir las piernas. La ginecóloga ni ha llegado todavía, pero yo tengo que estar asi, con mis genitales espuestos mientras la gente va entrando y saliendo del paritorio como si tal cosa. Mi amiga está conmigo, apoyándome. Cuándo llega la ginecóloga la hace salir del paritorio, “son las normas”, dice “en partos instrumentados no puede haber acompañantes”…mi amiga es enfermera de ese mismo hospital, le pide por favor que le deje quedarse, le explica que lleva toda la noche acompañándome, que sólo quiere cogerme la mano…la ginecóloga, bueno, o residente de primer año de ginecología, le recuerda que las normas son las normas y ya está…le pido a mi amiga que salga, sólo quiero parir, traer a mi niña al mundo…llega un ginecólogo dispuesto a hacerme un tacto mientras tengo una contracción fuertísima, se lo impido con la pierna, le pido por favor que espere a que se me pase…Por fin me colocan la ventosa, oigo cómo hablan entre si los ginecólogos “corta”,”corta más”,”es que no corta bien”, estas frases se me quedarán grabadas para siempre…empujo dos veces más con todas mis fuerzas y mi niña nace fuerte y hermosa…la abrazo…por fin, por fin….empiezan a coserme…le pido que por favor me ponga un poco más de anestesia, que lo estoy notando todo, pero me dice que después de lo que he pasado eso no me puede doler. Eso dice. Bueno, a ella está claro que no le dolía nada.

Pero ahí no acaba todo. En la sala de recuperación una enfermera coge mis pechos como si fueran suyos, sin pedir permiso, los menea y los aprieta mientras yo me quedo atónita. Luego le toca el turno a mi útero, lo presiona como si no fuera parte de mi cuerpo, como la que está exprimiendo una esponja. Les comunico que he decidido no vacunar de hepatitis b a mi hija. Me he informado. Tengo mis razones. Y he decidido no hacerlo. Ella me empieza a decir que si voy a tener a la niña en una burbuja, que ella ha vacunado a sus niños, que otro compañero que no los vacunó se le pusieron malitos. No me informa de la importancia de la vacuna per se, de los medios de contagio, de las consecuencias de una hepatitis, sino que se limita a dar su opinión personal, opinión que yo, por cierto, nunca pedí…

Como madre, espero que las cosas cambien , que cuando mi hija sea mayor, si ella quiere, pueda parir en casa, o en el hospital, sin que nadie la juzgue por ello. Que su parto si sea suyo, y sea como ella elija, y se sienta respetada y valorada en todo momento.

Como enfermera estoy avergonzada. Creo que deberíamos hacer examen a ver que trato estamos dando. Que nuestra función es cuidar, independientemente de las creencias u opiniones de la persona que tenemos delante. Que tenemos que prestar más atención a lo que le decimos a nuestros pacientes. Que tenemos que ser más respetuosos, más humanos.

Como mujer me siento ultrajada, humillada. Porque hay muchas formas de maltrato. Y esta es uno de ello.