Lorsque j’ai appris que j’étais enceinte, j’ai été tellement contente mais j’étais loin de savoir dans quel bazar je me lançais! Dès que tu annonces que tu es enceinte, on te demande tout un tas de papier et si en plus, tu souhaites accoucher à la maison alors là le parcours du combattant commence!
#351 L’accouchement de Cendrine
1 Mar#341 La naissance de jumeaux, dont un petit ange – 2012
8 FévJ’ai 25 ans, 1an 1/2 d’attente avant d’être enceinte. Le jour de la 1ère écho, trop pressée et stressée à la fois!! Super, le gynéco qui annonce des juju!!! Wahou, l’aventure commence. Jusqu’a 6 mois 1/2 tout roule pas malade rien du tout et des échos tous les mois. 6ème écho la bouche en coeur nous arrivons pour voir nos loulous à l’ecran!! La tête du gynéco change, il sort de la piéce, revient tout blanc… Il annonce le décès de ma fille…
Il explique la suite, donc je porterais mes 2 enfants jusqu’à terme et j’accoucherais naturellement.
10 jours avant ma DPA, contractions toutes les 5 minutes. Je décide d’aller a la mater, monito, on me dit c’est du faux travail. Ok.
Le lendemain toutes les 3 minutes rebelotte j’y retourne. Monito. Le col a peu bouger. On decide de me garder pour la nuit et que sa serait justement dans la nuit. On continue le monito. L’equipe de jour finit son service. Une sage femme rentre dans la chambre, ne se présente pas, elle me fait un examen qui me fait hurler de douleur! Elle me dit le col est trop haut, mais je ne sais pas ce que je touche, si c’est le crâne ou bien un orbite… bref elle part de la chambre me laisse sous monito. 5 minutes plus tard elle revient en furie dans la chambre, me hurle dessus en disant « degagez du lit, j’ai une femme à dilatation complète! Allez vous habiller dans le couloir ». Elle me tire du lit par les bras. Je fais ce qu’elle me dit, choquée par ses propos et au bout des larmes. Je lui demande: mais les contractions… pas pu finir ma phrase elle crie « allez voir ma collègue, elle va vous donner un suppo »…
Retour à la maison difficile. Pas dormi de la nuit.
Le lendemain je ne pouvais plus marcher. Je retourne a la mater! Et la un sketch total! J’ai eu le droit à 5 échos entre 15h et 21h. Et plus d’une 15aine de touchers et tous cela parce que personne ne savait se qu’il « touchait »…
Un stress, une angoisse depuis la veille, une peur qu’il arrive quelque chose a mon bébé vivant!
J’ai été finalement declenchée. Mise sous morphine pour la douleur.
Une péridurale qui ne marche pas du coté gauche…
Et au moment de la dilatation complète, une sensation étrange: quelque chose glisse de moi! Juste le temps de dire à mon mari d’apeller une sage femme qu’elle rattrape ma fille au vol! Une fois mise dans un sac « poubelle » elle me demande: « vous voulez la voir?! »
Mon garçon a eu du mal à sortir, il était trop haut, beaucoup d’effort et d’aide du gynéco.
Le placenta qui est sorti a plus de 30 min et bien sûr un début d’hémorragie…
Tout compte fait, AUCUNE personne du personnel soignant de la maternité ne savait que j’attendais 2 bébés! Ils m’ont laissée souffrir du jeudi au dimanche midi!
Voilà mon histoire… aujourd’hui mon fils va fêter ses 2 ans au mois d’avril et lui c’est ma plus belle fierté.
Marylene – naissance d’olivia – 71
4 Octsamedi 29 juin, on avait passé une super journée en famille, à faire les derniers achats etc a 17h roo une contraction…puis une autre et ce a 5 minutes…et pendant 2 heures du coup 2 spasfons en rentrant oh! ça passe a 3 minutes… Zhom part chercher un mcdo a Milo afin d’aller chez mes parents pour qu’on aille juste faire un monito… au cas ou lol
Arrivé a l’hosto on me fait un monito et on décide d’arrêter le travail afin de me transférer a Dijon le lendemain pour une meilleure prise en charge.
Sauf que depuis qu’on m’a injecté le Loxen je suis passé a 2 minutes et ça contracte sur plus d’une minute… Du coup on appelle en urgence le SAMU pour me transférer en espérant que je n’accouche pas dans l’ambulance…
On rigole bien tout le long du trajet, mon col apparemment a légèrement bougé mais pour un 2ème ça peut aller vite donc on se dépêche.
J’arrive a Dijon a 2h30, le dimanche et là par contre j’ai cru vivre un cauchemar… 3 personnes m’ont sautés dessus et j’ai eu le droit en pleine contraction à un TV, une prise de sang et une prise de tensçon… j’ai hurlé de douleur… là par contre le travail a été stoppé quasiment net… l’ambulancière engueule littéralement l’équipe médicale qui la fout dehors… comme je ne contracte plus on me fait repasser une énième écho pour voir le poids de bébé, la quantité de liquide et mon col malgré que j’avais eu tout ces contrôle le lundi d’avant… je monte en chambre…
Le dimanche on m’explique que comme c’est le week-end ils ne m’aideront pas a relancer le travail…je ne verrais personne… je passe la journée sur le parking avec Zhom..
Lundi matin, nouvelle équipe qui veut laisser une chance a bébé de venir seul, on tente un décollement de membranes mais ma cicatrice empêche un touché correct… je passerais ma journée a marcher sur le parking, à monter les escalier et on tente de capter des contrax sur le monito mais RAS…
Mardi matin je devais avoir un tampon d’hormones pour déclencher le travail comme convenu et 1h avant le staff de équipe médicale je sens que ça se remet en route… mon col passe a un bon 2 en moins de 1 heure… pas de tampon direct on passe a l’ocytocine pour aider a rythmer et intensifier les contractions… je ne suis pas prête je pensais qu’il me restait 24h…mais tellement heureuse de sortir de cette chambre…
comme les contractions sont bien installées je ne sens pas de différence avec l’ocytocine… ce n’est pas douloureux… je sens que çà bouge mais pas de douleur…. Par contre chaque TV me fait horriblement mal: je m’arque boute sur la table et les larmes coulent seules… les SF aussi gentilles et douces soient elles ne peuvent pas voir si ca avance…et je sens que bébé n’appuie pas assez et que ca va durer… Les sage femmes commencent a me parler de peridurale non par convenance mais car je ne peux pas rester avec ma cicatrice douloureuse… ça les désole de me le proposer car je gère niquel les contractions… à ce moment la le cœur de nenette commence a chuter a chaque contractions. C’était la seule condition pour laquelle j’aurais accepter la peridurale, si la sante de bébé ou la mienne était en danger et là, bébé a besoin d’accélérer le travail et on ne pourra qu’avec la peridurale car s’il faut partir en césarienne je pourrais être consciente…
L’interne anesthésiste arrive, c’est un amour, moi je pleure de colère contre cette fichue cicatrice douloureuse, contre cette sage-femme qui m’a massacré il y a 31 mois… Il me parle tout doucement, prends le temps de m’écouter, il me masse durant les contractions le temps que les produits fassent effet, on rigole bien, d’ailleurs avec toutes les équipes on a rigolé…
il me met une dose minime et j’ai la poire pour redoser si besoin… au moment de me rallonger sur la table, PLOC !!! je perds les eaux…. Aaaaaah c’est trop bizarre comme sensation..je chuchote a la sage femme « je crois que ca coule… » elle jette un œil et me réponds en chuchotant « je confirme » on éclate de rire!
On me met sur le côté, pour aider à la descente… j’ai alterné les positions depuis le début donc malgré la peri on continue ^^
Changement d’équipe il est 19h30… nouvelle équipe tout aussi agréable que la 1ère, l’étudiante sage femme va rester un moment avec nous, si besoin elle appelle sa collègue mais sinon c’est elle qui s’occupe de nous… mon col est a 6, Zhom decide d’aller manger on a encore le temps.
5 minutes après son départ je suis prise de tremblements je sens que je pars…je me sens mal. La sage femme revient me rassure, elle contrôle et me dis « le col est effacé » « ah d’accord (je reflechis 1 minute) effacé ?? je suis a 10 ?? » elle rigole et me dit que oui j’ai bien retenu le principe lol.
on attends un peu voir si bébé avance ou pas…les sage femmes décident de téléphoner a Zhom pour qu’il se dépêche de revenir…il n’est parti que depuis 40 minutes, il est devant la porte des urgences il a couru ^^
on me fait pousser 1 fois pour voir car je ne supporte plus cette pression dans le bassin, bébé descend tout le bassin en 1 poussée… bon ben la plus de doute on s’y mets!
Zhom arrive, ne comprend pas trop ce qu’il se passe, la sage-femme fait pour me mettre les étriers car je ne sens pas du tout ma jambe gauche je lui dis « non s’il vous plait pas les étriers, les cales pieds mais pas les étriers s’il vous plait » elle me réponds que pas de soucis et me bloque les pieds sur les cale pieds, une sage femme et la puéricultrice m’aide a écarter les jambes durant la poussée et Fx m’aide a me relever a chaque poussée.
En 1 contraction, la tête sort a moitié et là je m’arrête net de pousser et « dis j’en peux plus mon périnée va exploser » ça a fait rire tout le monde mais moi aussi en rigolant ça fait descendre bébé doucement mais je suis incapable de repousser tellement je rie.. allez prochaine contraction je me concentre et en 2 poussées sa tête est sortie.
Bébé avait le cordon autour du coup, la sage-femme clampe et demande a Zhom s’il peut se rapprocher pour couper le cordon, on me demande d’arrêter de pousser mais ce n’est pas moi qui pousse c’est bébé ^^
je l’attrape et hop bébé glisse tout seul avec le reste de liquide amniotique je l’ai sur mon ventre.
Mes premiers mots : « il m’en manque un bout !!!» de nouveau un fou rire chez tout le monde, bébé me paraissait si petit, il était tout blanc
La puéricultrice nous demande « alooors fille ou garcon ?? » euh on a oublie de regardé loool
Elle reprend bébé pour la stimuler un peu (elle avait avaler du liquide)et a ce moment on découvre notre puce au grand complet…
Moi qui crie « c’est une pepette !!!! » et Zhom qui pleure ^^
On est fou de joie !!!
J’ai juste quelques suture dans le vagin car ça a recraqué là où ma cicatrice gênait…donc parfait !!! et la sage-femme m’a fait des coutures en surjet donc reparfait !!! Zhom a fait le 1er peau à peau durant ce temps, ensuite j’ai fait mon 1er vrai câlin a ma fille, elle a rampé et gobé mon sein comme une pro ^^
J’ai récupéré la mobilité de ma jambe le lendemain a 8h30 ^^, olivia a du passer sa 1ère nuit en nurserie sous scop, et de là a commencé la valse des examens pour ma puce mais surtout la découverte de l’allaitement ^^
En fait comme c’était la nuit, pas de chirurgien de dispo sauf de garde donc la puéricultrice nous a surveillé ainsi que la pédiatre de garde pour voir s’il y avait urgence et comme il n’y en avait pas on nous a laissé nos 2 heures de découverte en famille.
#268 Naissance en structure – Ophélie, dpt 95 – 2011
27 AvrAllez je me lance, après avoir eu une grossesse de merde, hématome au placenta donc alitée 2 mois et du coup trouille de ma vie me voilà donc a serrer les fesses jusqu’à l’accouchement. Ma gynécologue cette femme exceptionnelle qui me connait depuis mon adolescence a arrêter de mettre les bébés au monde et c’est bien dommage pour moi …..
J’ai choisi mon hôpital car ayant des soucis aux reins il se pouvait que je puisse avoir des complications. Me voilà donc le jour J, moment tant attendu et énorme pression.
16 h contractions de suite très forte toutes les 5 mins, une petite douche un bon Mc Do et oui au cas ou je ne puisse pas manger de sitôt.
18h arrivée aux urgences mater prise en charge immédiate et mise en place du monitoring, la sage femme m’ausculte un col ultra sensible pour vous dire je préférerai avoir les contractions que le touche vaginal tellement j’avais MAL, mais le col était ouvert de 1.
19h mise en place en salle de pré travail, la sage femme passe me voir, lors des contractions je ne respirais pas et oui je ne suis pas allée aux cours de préparations, j’ai eu un peu l’impression d’être une mauvaise mère a me se moment la. Elle me dis « Vous avez été aux cours de prepas » Moi « Non je pensais y arriver sans » Elle « Et bas voilà …… » Elle finit par m’expliquer la respiration
Sinon au niveau des contractions supers régulières toutes les 3 mins et très fortes. 21h la sage femme m’administre du spasfon en perfusion pour que les contractions s’espacent plus, ce qui n’as eu aucun effets. 21h30 je commence a en avoir marre d’avoir mal et demande la péri. De nouveau un toucher vaginal, j’ai eu envie de mourir encore tellement j ai eu mal. Ouvert à 3 pas de péri, mais j’ai eu le droit a un dérivé morphinique et la l’extase j ai enfin décompressé complètement choutee mais soulagée. Je commence a m’endormir quand tout a coup 2 sages femmes 3 aides soignantes 2 médecins courent dans ma chambre : bébé s’enfonce,ses battements de cœurs ont diminués de moitié. On me met sous oxygene, me retire le produit et enfin on m’explique ce qui se passe.
Je leur ai dis de suite que si il fallait me faire une césarienne, j’étais ok et pas besoin de forcer le destin, que je ne tenais pas a tout prix accoucher par voie basse. Ça a fait énormément rire les médecins présent, ils m’ont expliqué qu il y avais un protocole a respecter.
On m as passe en salle de travail, posé la péri et percé la poche des eaux. Méconium dans la poche des eaux et donc césarienne en urgence.
L’angoisse, mon homme pas autorisé a m’accompagner donc seul au bloc pour mettre au monde mon fils.
Le chirurgien me parle un peu je lance une blague sur leur habillement et c’est parti. J’ai eu mal au début, je pense que je ne m’attendais pas du tout a ressentir autant que l’on me trifouille. J’ai pleuré tout le long de la cesa, le choc… je pense JAMAIS je n’avais imaginé accouché comme ça. La sage femme m’as demandé 2 fois si j allais bien et puis le reste du temps a papoter avec ses copines dernières moi, du coup j ai pas mal sollicité le chirurgien en questions.
Bébé sorti juste à temps, il n avait pas ingérer de méconium, ouf un gros bisous et on me l’as enlever pour aspirer son nez et puis pour me recoudre accessoirement 😉
Papa a fait le peau a peau avec bébé. Sortie du bloc mon bébé mon homme m’attendais. Bébé en couveuse, je l’ai admiré de longues minutes, une sage femme entre et me donne enfin mon bébé. Des câlins, des larmes de joie et on passe a la mise au sein on appelle la spécialiste car je veux ABSOLUMENT allaiter. Une sage femme douce et patiente mise au sein réussie et on me monte dans la chambre.
4h du mat et 2 doses de péri bébé dors paisiblement et je demande s’il est possible que l’on me garde mon enfant pour que je puisse dormir un peu. La réponse a été NON de la part de la personne en face de moi, j’étais épuisée et dans l’incapacité de bouger. Mon homme a mis le petit dans mon lit, pour que je puisse le prendre s’il y avais quoique se soit. Et je n’ai pas dormi ….
Le lendemain équipe du jour et on me met debout. L infirmière me dis bien que pour aller aux toilettes que je ne dois surtout pas y aller seule le premier jour.
Bébé a pris une ou 2 tétées avec moi, et puis là il est 11h et je vois bien que ça ne marche pas y’a un truc, j’appelle une aide soignante elle me masse le sein, rien ne sors, bébé hurle de faim et moi épuisée. Je fini par lui dire « donnez moi un biberon, il a faim » et elle me ramène un cachet pour arrêter la lactation que je prends sans trop poser de question.
Envie de pipi de l’aprem, bête de disciplinée j appelle pour aller faire ma pause pipi, l aide soignante me demande pourquoi j ai sonné et me dis que si se matin j’avais été aux toilettes que j’étais capable de le refaire seule et elle est sortie sans veiller a mon bien être.
Le soir venu arrivée de ma mère, on a discuté et elle m’as dis « prends pas les cachets,les montées de lait arrivent 3 à 4 jours selon les personnes donc ça va arriver ».Le soir même, j ai demandé à arrêter les cachets. On m’as répondu que ce n’étais pas possible du tout, je précise que je ne l’ai pas demandé à un médecin mais au personnel soignant.
Le soir venu, on me prend mon bébé, bien que n’ai pas été d’accord sur le coup, je me suis laissée convaincre. J’ai dormi 3 h et je suis partie récupérer mon fils dormant trop mal pour leur laisser. Les nuits d’après, il est resté avec moi.
Mon fils est depuis sa naissance un grand bébé 4 kilos pour 53,5 cm et surtout un excellent mangeur. Je me suis faite engueulée par un auxiliaire de puériculture car il mangeait beaucoup trop pour elles. Les 2 premièrs jours je n’ai rien dis ayant pris leur remarque comme étant la plus mauvaise mère de l’année. Le 3ème jour, je leur ai dis que c’était sûrement le lait qui avais un soucis et qu’il donnait de la merde a manger à mon fils, à partir de là je n’ai plus jamais eu une seule remarque sur les quantités de lait de mon fils.
3ème jour voilà ce que j’ai entendu dans le couloir « mais elles ont quoi toutes à accoucher là »!,venant du personnel soignant.
3ème jour prise de sang pour mon bébé et passage chez le pédiatre. Déjà il y a une erreur sur le dossier ce n’es pas celui de mon fils, le pédiatre dispute la jeune femme présente et reprends mon dossier. Le pédiatre m’as dis que la tête de mon fils était trop grosse et que c’était à surveiller (l’angoisse monte en moi, je stresse) résultat de la prise de sang : manque de sodium et calcium IMPORTANT, on ne m’explique rien et me laisse mariner dans mon jus. Je craque,je pleure et appelle ma mère. On donne des vitamines au petit, je devais sortir mais ce n’est plus d actualité. Ma collègue de chambre sors, le docteur lui dis « une visite a faire pour son angiome est a faire a Necker », dans ses yeux je lis l’incompréhension mais elle ne pose pas de question et pars.
Moi je marine, on ne me dis rien, on recueille l’urine du petit et lui fais 2 prises de sang la première avais coagulé.
Le lendemain on m’annonce que je peux sortir, et qu il n’y a aucun suivi médical a faire. Je m’interroge et insiste. On me dis que c’est derrière moi et que il faut que j arrête d y penser.
Retour a la maison, premier bain et la devinez qui n’avais pas vu l’angiome de son cher bébé bien caché : c’est moi!! Il y a du avoir un échange de résultat médical entre moi et ma collègue de chambre.
Ma pédiatre attends toujours le dossier médical de mon fils …..
Je suis extrêmement reconnaissante pour la prise de décision qui m’a permis d’avoir un bébé en pleine santé mais je ne crois pas avoir eu un accouchement respecté.
#249 Maëva, en 2011
21 MarOn est le 30 août 2011, et il est 16h. J’attends pour voir le gynéco qui va m’accoucher. On a convenu d’un rendez vous à 2 semaines du terme, parce que bébé est plutôt gros, et peut être qu’il va me déclencher. Je souffre. Mon ventre est énorme, j’ai les pattes énormes et douloureuses, je commence à être à bout, surtout avec la chaleur qui est revenue.
Pendant ce rendez vous, il m’annonce qu’il va déclencher l’accouchement. Mais mon col n’est pas favorable. D’ailleurs, il m’a fait mal en auscultant, il a forcé pour passer un doigt. Mais « il n’a pas le choix, c’est comme ça ». Je suis à 1 doigt, le col est long et dur. Mais il veut quand même me déclencher. Demain matin, 9h.
Je rentre donc chez moi, les derniers préparatifs sont faits. On s’endort. Enfin, en réalité, je dors peu, j’ai des contractions à cause de son toucher vaginal. Pourtant, le lendemain matin, je me lève, le sourire aux lèvres. Aujourd’hui, je vais rencontrer mon fils ! Mon chéri et moi, on est excités comme des puces.
A 9h pétantes, on est à la maternité, et on est reçus par une sage femme, qui m’installe pour le monitoring d’usage. Pendant une heure, on papote, excités à l’idée de bientôt découvrir le visage de notre fils. Je demande à me tourner sur le côté, je souffre vraiment avec le poids de mon ventre, couchée sur le dos.
A 10h, la sage femme vient me revoir pour poser le gel destiné à dilater le col. Je suis toujours à 1, le col n’est toujours pas favorable. Soit. Elle pose le gel et s’en va. Pas très aimable la dame. Pas méchante, mais froide comme un roc. A peine a-t-elle passé la porte que les contractions commencent. Rapidement, je demande à être débranchée du monito pour aller marcher. Je ne supporte plus d’être allongée. Je marche, aidée par mon chéri. Je descends les escaliers, on va dehors, doucement, avec beaucoup de pauses. J’ai mal. Je pensais pas que je pouvais avoir aussi mal. Vers 11h30, on remonte, elle va me refaire un toucher vaginal, un monito, et me servir à manger. Le col n’a pas bougé d’un centimètre. Bébé va bien, mais sur le monito, je ne distingue pas ou peu les contractions. Peut être que je suis nulle, et je ne sais pas lire. Je ne sais pas. En tous cas, j’ai mal.
Finalement, je n’ai pas mangé. Je n’ai pas faim. J’ai trop mal. Je bois énormément, on m’a apporté des bouteilles d’eau. Mon chéri mange mon repas, et il s’ennuie. Il ne sait pas quoi faire pour m’aider, et ça dure. Longtemps. La journée sera rythmée par les douleurs et les touchers vaginaux. On me reposera même un gel. Et finalement, on me donne une chambre pour la nuit. Mon homme est obligé de partir à 21h, me laissant seule avec ma douleur, ma chambre double vide, ma fatigue et mon fils qui ne veut pas sortir. Visite du gynéco avant que je me couche, il me dit de sonner si les douleurs changent ou si je perds les eaux, mais il ajoute avec un petit rire sardonique « mais je n’y crois pas ahaha ». Merci. Ça m’encourage ça…
Je n’ai quasiment pas dormi de la nuit. Des contractions toutes les deux minutes m’ont tenue éveillée et la douche que j’ai prise ne les a calmées que quelques minutes. Mon ventre a changé de forme. A nouveau, il me gène. Bébé est remonté. Il n’est pas l’heure de sortir. Il est bien là…
A 6h, on vient me réveiller alors que je viens de m’endormir, température, tension, monito et enfin petit dej. Je n’ai encore rien avalé, si ce n’est de l’eau. A 8h, le gynéco passe. Me fait un toucher vaginal toujours aussi douloureux. J’ai gagné 1/2cm. C’est déjà ça de pris ! Repose de gel. Mon homme arrive à ce moment là, et c’est reparti. J’ai mal. Je ne me rappelle pas des heures, de ce que j’ai fait, de ce que j’ai dit. J’étais seule dans ma douleur. Ah si, j’ai entendu vaguement la sage femme du matin dire à une autre que je gérais la douleur.
A un moment, elles me cherchent pour un toucher vaginal, mais je ne me manifeste pas. J’attends un peu avant. Toute manière, ça changera rien. Vu comment bébé est placé, je suis certaine que ça n’a pas changé. Et j’avais raison. Le midi, je mange peu à nouveau. Après le repas une nouvelle sage femme arrive. Elle me repose un gel, et c’est la première à le faire sans me faire mal. Je lui ai dit que j’avais mal quand on me touchait. Elle m’a dit que tout irait bien, qu’elle ferait attention. Je n’ai pas eu mal. Je retourne marcher avec mon chéri, j’essaie de faire redescendre bébé en bougeant du bassin, en faisant des aller et retour dans les escaliers. Mais il ne veut pas. Je suis fatiguée.
A 17h, la sage femme vient me voir, elle m’annonce qu’on va me poser une perf, que ça fera encore plus mal, mais que ça avancera enfin. On percera également la poche des eaux. Je fond en larmes. Je veux pas avoir plus mal que ça. Je ne peux pas avoir plus mal que ça ! Je pleure pour avoir la péridurale. Alors que je ne la voulais pas. En plus, j’ai froid. Tout le monde a chaud, et je demande à éteindre le ventilo de la salle de naissance. Je crois que j’ai de la fièvre. Oui, 38,5°. Du coup, la péri est en suspens, on me fait des analyses. On attend les résultats du labo pendant qu’on me prépare. On me nettoie pour me poser une sonde urinaire. Autour de moi, ça parle césarienne, mais ils attendent les résultats. Au fond de moi, je sais que j’aurais une césarienne. On me nettoie et on me pose une sonde urinaire . En fait, ils ont déjà décidé. On me rase le pubis. Cette fois c’est sûr, je vais descendre au bloc. Je n’ai pas peur. J’ai juste mal. Paradoxalement, c’est moi qui rassure mon amoureux qui est près de moi et qui me tient la main.
Les résultats n’arrivent pas. Je ne sais pas quelle heure il est, mais il est l’heure de descendre au bloc.
Le bloc est froid, mais la gentille sage femme est là, et une infirmière aussi. Elles sont aux petits soins avec moi. J’ai laissé le papa devant l’ascenseur, il n’a pas le droit de venir. Je sais qu’il s’inquiète. Moi aussi, je commence à avoir un peu peur. Elles me rassurent, l’anesthésiste arrive rapidement et me pose la rachi. L’infirmière m’aide à garder le dos rond. L’anesthésiste est adorable. On me couche, et l’anesthésiste me demande de lui décrire ce que je ressens, de bouger les orteils, la jambe, mais rien. On peut commencer. Il est resté toute l’intervention près de moi, à m’expliquer ce que faisait le gynéco. Gynéco qui faisait des ‘blagues’ pour le moins douteuses sur mon poids, celui de mon bébé, le poids plume de mon homme. Bref, je n’ai pas apprécié ces remarques, comme si je n’étais qu’un (gros) ventre posé sur une table. Comme si le champ stérile m’isolait de ses paroles… Puis j’ai senti une pression sur mon ventre et une sensation de délivrance, une bouffée d’oxygène, un poids en moins sur mes poumons, et j’ai entendu le son le plus beau que j’ai jamais entendu. Le cri de mon fils. Il a été nettoyé pendant ce qui me semble être une éternité, puis la sage femme me l’a apporté pour que je l’embrasse, que je l’admire, qu’il était beau ! Et elle a été le présenter à son papa. Puis, le temps que je sois recousue, elle l’a laissé en couveuse, à portée de mes yeux pour que je me repaisse de la vision de son petit visage.
Aloys est donc né par césarienne à 18h46 le 1er septembre 2011, après 37 dures heures de ‘faux travail’. Un beau bébé de 4kg460 et 54cm, quand on m’annonçait un gros, mais petit bébé. J’en suis sortie tellement épuisée que j’avais peur de mourir en dormant les deux nuits qui ont suivi, tellement je respirais faiblement.
J’ai été ignorée pendant ces longues heures. Je ne voyais quelqu’un que pour les touchers vaginaux. On n’a pas essayé de soulager ma douleur, qui était pourtant manifestement soulageable, puisque c’était du faux travail. On m’a fait tellement de touchers vaginaux que j’en ai fait une infection urinaire qui a conduit à ma césarienne (on ne l’a su que le lendemain après midi!), puisque je suis déjà très sensible à ce niveau là.
J’ai très mal vécu cette césarienne et ce déclenchement en général. Sachant que mon bassin était assez large pour laisser passer un gros bébé, j’aurais préféré qu’on me laisse rentrer chez moi le premier soir, puisque ça ne marchait manifestement pas. J’ai eu du mal à m’en remettre moralement, bien que physiquement, je n’ai pas du tout souffert des suites de l’opération (mis à part une rétroversion de l’utérus que je n’ai appris qu’en retombant enceinte, je n’ai pas eu de douleur ou de problème!)
J’attends mon second enfant pour juillet, j’accoucherai au même endroit, avec un autre médecin, et cette fois-ci je me ferai entendre…. !
#242 Pascaline, en 2012 en Ile de France
14 Mar# 144 Anonyme – France
23 FévBonjour,
Je vous envoie ce mail pour témoigner sur la façon dont s’est passé mon accouchement.
J’ai choisi une maternité privée proche de mon domicile, car j’avais entendu pleins de bons commentaires sur le fait que l’on respectait les mamans et que les accouchements y était » merveilleux ».
Je suis une femme au physique apparament » atypique » 1,85 m pour 120 kg au 9eme mois de grossesse. Je suis en effet de base en surpoids, j’ai pris 20kg pour la grossesse. Malgré un parfait état de santé, le gynécologue que j’ai été obligé de prendre pour pouvoir prétendre accoucher dans cette clinique était très mécontent de ma prise de poids… ( je n’avais pas de diabète, d’hypertension, mon bébé n’était pas » gros »). Je m’en fichait nous allions bien.
Quand j’ai émis l’idée d’accoucher sans péridurale ( je suivait des cours de sophrologie, chant et relaxation), la réponse du gynéco et de l’anesthésiste : » hors de question ma petite dame, c’est le premier, on ne sait pas comment vous accoucher, on n’est plus au moyen age il ne faut pas écouter les hystérique de la naissance naturelle« .
J’ai capitulé avec regret, mais après tout ils devaient mieux savoir que moi.
Mon fils a bien voulu sortir 3 jours après terme, ce qui embêtait beaucoup le gynéco qui songeait à me déclencher. Finalement contractions spontanée à 00h, nous filons sereins à la mater.
Examens du col douloureux à plusieurs reprises et par plusieurs SF, en effet j’ai un col rétro versé et en plus je suis grande ! Je reste tranquille, le col se dilate grâce aux exercice sur le ballon, tout va bien, je suis cool.
A 4h30, l’anesthésiste est dispo donc en route pour la péridurale, la douleur est gérable, mais d’après la SF il vaut mieux la poser maintenant. J’avais bien pris soin de présicer à l’anesthésite pendant les rdv que je supporte très mal les morphiniques. Péri posé sans douleur, première dose passée, le corps médical décide de mettre l’ocytocine en route, je m’endort ! A 6h, je ressens quelques contractions mais pas de douleur, deuxième dose passée. A 8h, de nouveau petites contractions on me remet une dose.
A 10h je ne peux plus bouger, anesthésié des pieds au haut du buste, je sens seulement mes bras.
La nouvelle SF m’annnonce qu’il y a un problème que mon fils se présente le visage vers le ciel, qu’il faudra sans doute que j’accouche à quatre pattes. Elle revient 5 min après et se permet » je ne savais pas que vous étiez infirmière, je n’aurais pas perdu du temps à vous expliquez« .
Je ris jaune sentant la catastrophe arrivé, je suis totalement incapable de bouger, je ne sens plus du tout mon corps.
A 11h30 la péri m’as donc immobilisée et on me demande de pousser !! ah ah coment faire quand son corps est complètement anesthésié!
A 12h, on décide de me faire une césarienne en urgence. Très très mauvais souvenir, je vous donne les quelques phrase que l’on m’a dites:
– en sortant mon fils » allez hop moins 10kg, la prochaine fois vous les perdrez avant »
– personne ne m’as montré mon enfant
– pendant qu’il me recousait le gynéco m’as engueulée parce que je bougeais, c’était les sanglots que j’avais qui faisaient bouger mon ventre
J’ai extrêmement mal vécu cette naissance volée, je suis aujourd’hui bien déterminée. Pour le prochain bébé, j’accoucherai chez moi. Le plus loin possible de ce corps médical méprisant.
#119 Morgane, Naissance dans le 68 (Haut-Rhin) en décembre 2008
17 FévDébut 2008, préparation de notre mariage, déménagement, arrêt de la pilule, parce que ce n’est pas maintenant que ça fonctionnera… Hé bien si cela a fonctionné. Test positif en mai, bébé prévu pour décembre, joie suprême avec mon futur mari, pendant qu’une petite question vient nous tarauder. Et la robe ? Achetée depuis un an, va falloir la réajuster. Heureusement les couturières connaissent leur travail.
Annonce à la famille, choix de prénoms, préparation du mariage… Quel programme, mais on y arrive. Après 2 ans d’abonnement au magazine Parents, je suis prête et confiante. Je prends rendez-vous chez le gynéco, et en parallèle me renseigne sur l’accouchement à domicile, mon mari étant né à la maison. Je ne trouve rien sur la région, le gynéco ne m’aide pas vraiment alors je décide de suivre « le mouv’ » tout en ayant d’un côté l’impression de rater quelque chose.
Grossesse, avec à chaque rendez-vous échographie (dont la première en endo-vaginale…), pesage, tension le tout en 15 minutes chrono après pas mal d’attente. Bref je ne me formalise pas plus pour moi c’est « obligatoire » du moins c’est ce qu’on m’explique partout (je m’en veux encore d’avoir suivi bêtement…)
Choix de la maternité sans problème, elle fleurait bon le neuf, je n’en avais entendu que de bons échos et pour nous c’était le plus simple, le plus proche.
Préparation à l’accouchement avec une sage-femme formidable (qui n’exerce plus malheureusement aujourd’hui). Même si je savais pas mal de choses, j’ai pu échanger avec les autres mamans et avec cette sage-femme formidable je le répète. Dommage qu’elle ne fasse pas d’accouchement à domicile…
Arrive le dernier jour de novembre, nous sommes à une fête d’anniversaire, calme sans aucun problème, tout le monde me trouve en forme, m’encourage, me félicite d’avance. Nous rentrons et arrivés à la maison ça commence à contracter doucement (sur le coup je n’ai pas fait vraiment attention). Nuit agitée, mes 3 chats dorment respectivement devant mon ventre, derrière mon dos, et sur ma hanche c’est à ce moment là que je réalise tout doucement que le travail a vraiment commencé.
Le matin je préviens mon mari désormais, il ne travail qu’à dix minutes de la maison, je lui dis je crois que je risque de t’appeler aujourd’hui. Il part et je me repose un maximum, les contractions me font mal dans le dos derrière, je préviens ma mère, je prends une douche sachant que l’eau chaude détend et soulage (et ayant voulu accoucher dans l’eau autant en profiter chez moi avant d’y aller). Je vide le ballon d’eau, je sors à regret de la douche, les contractions ne sont toujours pas calmées, c’est le signe que ça avance.
Le proprio viens changer quelque chose dans la maison et me trouve toute souriante, pourtant je lui dis que ça ne va pas tarder. Il repart en me félicitant d’avance. Ça ne va pas mieux j’appelle Matthieu au travail, je lui demande de venir qu’il nous amène à la maternité… Le trajet pas plus de 15 minutes en général m’aura semblé duré 3 heures, chaque vibration, chaque dos d’âne, chaque secousse, freinage etc.… me faisait horriblement mal, toujours dans le bas du dos.
Arrivée à la maternité, on passe en salle d’accouchement, parce qu’il n’y a plus de place pour m’ausculter, sage-femme vraiment pas agréable, elle me dit de me déshabiller, sors de la salle, laisse la porte ouverte. Tout le monde qui passait pouvait voir ce qui se passait. Elle revient me fait un toucher vaginal qui me fera atrocement mal tout en me disant de ne pas bouger, que ça ne peut pas faire si mal, qu’elle sent à peine une ouverture, me donne un suppo de Spasfon (que je ne prendrais pas) en me demandant de rentrer parce que c’est pas pour aujourd’hui… Nous rentrons donc à la maison (dur retour…), tout en sachant que ce n’est plus qu’une question de jours pour voir enfin la bouille de notre enfant. Journée assez difficile à gérer avec ces contractions dans les dos espacées de 15 minutes au grand maximum, mais je bouge sachant les bienfaits que cela peut avoir sur le déroulement de la naissance. Nuit entrecoupér de réveils (toujours avec les chats), le matin lorsque mon mari se prépare à aller au travail, je lui demande de rester parce que je pense que ça a avancé, les contractions étant plus fortes et me sentant vraiment fatiguée. Je me pose la question si je vais retomber sur la super sage-femme de la veille ou si j’aurai de la « chance » et tomberai sur quelqu’un de plus doux.
Je me rends donc à la maternité avec quelques appréhensions (amabilité du personnel ainsi que pudeur). Arrivés là-bas nous expliquons que nous étions venu hier et que la les contractions étant plus fortes et plus longues nous sommes revenus. La sage-femme m’installe en salle de consultations, je ne me souviens pas si un monito m’a été posé, mais cette personne était très souriante, très chaleureuse. Elle me fait un toucher et me dis je suis à 3-4, on peut m’installer en chambre. Très bien installons-nous, ça fait bizarre de se trouver dans une chambre où on se dit que dans quelques heures nous serons trois en « vrai ». Elle me laisse m’installer me donne un lavement si je veux le faire, je le fais même si je n’en voulais pas, pourquoi ? Je ne sais pas. La sage-femme reviens me dis qu’elle a mes résultats de prise de sang, me demande si je veux a péridurale. J’accepte (moi qui voulais un accouchement naturel et connaissant les effets de la péri…) parce cela faisait presque 48h que j’avais ces contractions dans le dos et vu la vitesse à laquelle ça avançait je souhaitais me reposer pour le « round final ».
Transfert en salle d’accouchement, présentation de la puéricultrice qui s’occupera de notre fille après la naissance.
Il fait froid dans cette pièce, il doit être 11h du matin. Pose de la péridurale, durant laquelle mon mari sort de la pièce, la puer me tient les mains, me soutient, l’anesthésiste est un « amour », très prévenant, il m’explique tout, je me sens en confiance. Mon mari revient, ah ça y est je ne sens plus ces douleurs dans le dos, aller position poulet de Bresse on va attendre que ça avance.
Dilatation complète. La SF fera des allées et venues, vers 17h elle me dit que le bébé ne descend pas trop, elle me propose de l’acupuncture, j’accepte, tout ce qui peut aider, nous aidera. Quelque temps plus tard, elle viendra voir la progression de la descente, ça ne change pas trop. Elle me sonde et me propose de pousser, je pousse comme un chef me dit-elle mais ça n’avance pas les choses, elle me propose de me mettre sur le côté et d’essayer comme ça, pas plus de succès… Alors on attend encore un peu et sinon on verra avec le gynéco… Voir quoi ? Je ne sais pas.
Vers 18h, les choses n’ont pas changé, elle me dit donc qu’elle va chercher le gynéco. Celui-ci entre, sans un bonjour, m’ausculte comme un morceau de viande, me fait mal, palpe mon ventre, mon intimité et lâche simplement « on la prépare ».
Là le choc, préparer pour quoi ? D’un coup, plein de monde rentre dans la salle, rien ne nous est expliqué, on me soulève la blouse d’hôpital, on me rase. On ne comprend toujours pas. Mon mari tombe dans les pommes, on m’emmène, les sages-femmes se moquent de mon mari parce que c’est une « petite nature ».
On me transfère dans le sas pour aller en salle d’opération, je tente de me lever et de partir, l’anesthésiste est à côté de moi, il prend le temps de m’expliquer qu’on m’emmène en salle de césarienne, qu’il va me réinjecter du produit, que je pourrai voir ma fille.
Je pleure, je crise, je ne suis plus dans mon corps, je ne veux pas qu’on me coupe, qu’on m’ouvre, je ne veux rien sentir. Parole du gynéco : « Ne vous inquiétez pas tout ira bien, je vous fais la cicatrice dans le slip, vous pourrez vous remettre en maillot de bain » Ah ben bravo monsieur vous avez tout compris, c’est vrai qu’avec ce soleil de vergeture autour du ventre mon soucis premier est d’avoir une très belle cicatrice.
Je me débats je ne veux toujours pas, je demande à ce qu’on m’endorme, l’anesthésiste voyant ma panique. Ou se disant que je risque de pas être gérable accepte l’anesthésie générale. Il me tiendra la main et me dira de douces paroles jusqu’à ce que je m’endorme…. Pour mieux me réveiller 2 heures après dans une salle vide et un tic-tac d’horloge horrible.
La douleur est là insoutenable, je pleure (encore), je souhaite mourir, j’ai trop mal. Je commence à tousser, j’ai l’impression que mon ventre va s’ouvrir. Des personnes (je ne sais pas si infirmière, SF ou autres), viennent me ramener ma fille, me demandent de me calmer, me la tendent et me disent : « tenez vous voulez allaiter allez-y » et hop elles s’en vont, je pleure toujours je ne veux pas voir cette enfant, pas dans cette état là, je veux retrouver mes esprits me calmer.
On fait entrer mon mari, ma mère ma sœur, ceux-ci ne resteront pas longtemps il doit être 21h. Ils sont gentiment mis à la porte. Je me sens si seule, on me reprend ma fille, et elles me font la toilette.
Je dois me soulever, je dis que j’ai mal, mais elles veulent aller vite. Je me rendors. Plus tard je serais réveillée, on me transfère dans ma chambre sans aucune douceur (le lit tape dans les murs et dans les portes pour les ouvrir).
Le lendemain, biscotte au petit déjeuner, allaitement de cette enfant, je suis en mode automatique, on essaye de me lever pour les risques de phlébite, mais j’ai trop mal. On vient me montrer comment laver, habiller, soigner ma fille. Je n’en ai aucune envie, on me sermonne, parce qu’à 20 ans je pourrais déjà être debout, et souriant d’avoir un enfant en bonne santé, qu’il faut que je lui donne le bain, même chez moi, j’en passe et des meilleurs.
Durant mon séjour (1 semaine) je ne pouvais presque pas marcher, j’ai eu des infos contradictoires pour tous les sujets. Des réflexions sur la façon de faire avec ma fille etc.… Un rapport de psy pas très glorieux qui s’est basé sur les dires des différentes équipes.
Le jour de repartir j’ai quand même demandé la raison de ma césarienne. Réponse : Elle était en Occipitaux-sacrée… Moyen comme explication, mon mari est né à domicile en OS…
Plus tard j’ai demandé mon dossier… On devrait avoir un droit de réponse la dessus.
J’ai mis un mois à pouvoir porter ma fille, à pouvoir lui donner son premier bain, à pouvoir l’allaiter en me sentant mère, mère de cette enfant. Je ne lui en voulais pas, ce n’était pas elle la fautive, je me sentais fautive de cette accouchement raté, de la priver de mon amour, je n’en étais pas digne.
Chez moi, je me suis sentie plus seule que jamais, mon mari faisait tout pour m’aider et voyait ma détresse. J’ai même fait un malaise en regardant ma cicatrice. Mon entourage ne voyait pas où j’avais un problème, j’étais en bonne santé, et notre fille aussi.
Quelque temps plus tard, j’ai recroisé quelqu’un de l’équipe qui m’a dit que je n’aurais pas forcément dû avoir une césa… Je l’ai eue parce que le gynéco finissait sa garde à 19h et ne voulait pas risquer de revenir plus tard… Cela se passe de commentaire.
J’ai pu en parler avec la sage-femme chez qui j’avais suivi les cours de préparation à la naissance, ça m’a fait du bien, mais ce qui m’a réconcilié avec l’accouchement c’est ma deuxième fille….
Récit du papa
Avec ma femme, nous avons depuis le début de notre relation désirés des enfants, d’avoir une grande famille (je suis issu d’une famille nombreuse, mais cela n’a pas de lien). Cela faisait quatre mois que nous sortions ensemble, on parlait déjà d’un bébé, de vivre ensemble.
Un an plus tard nous nous sommes installés ensemble et décidons de réaliser notre projet, à savoir construire une famille.
Seulement ce n’est pas aussi simple… pas de succès pour le moment. Nous nous sommes dit que ce n’était pas grave, étant donné qu’on avait la préparation de notre mariage pour l’année suivante.
Comme durant plusieurs mois, nous n’étions pas arrivés à concevoir un enfant, ma femme a décidé d’arrêter sa contraception, car pourquoi ça devrait marcher maintenant alors qu’avant ça ne fonctionnait pas ? Et ce qui devait arriver, arriva… ma femme tomba enceinte. Grande joie pour nous et notre entourage. Seulement elle avait déjà acheté sa robe de mariée, heureusement que le magasin a pu ajuster cette dernière.
Pour la grossesse on suit le cheminement classique chez le gynécologue qui fait une écho chaque mois, avec prise de sang… Rien qui vous apporte un lien avec le futur bébé. On s’était un peu renseigné sur les alternatives, mais nous n’avons pas plus approfondis. On à même évoqué l’accouchement à domicile, étant moi-même né à la maison !
Toute la suite de la grossesse se passe « normalement » au sens médical, avec bien sur les inquiétudes basiques de futurs parents, en pensant au changement que cela va nous faire. Etre responsable d’un être. Une nouvelle responsabilité quand même lourde.
Du côté de la future mère, la grossesse n’est pas si idyllique que cela. Entre vomissement et douleurs « normales ». C’est dur d’être à côté et de ne rien pouvoir faire pour la soulager. De plus notre société ne vous aide pas avec le « devoirs » que l’on doit faire, partir le matin au travail en ne sachant pas comment va l’être aimée est dur.
Je me souviens bien de notre visite de la maternité. Ici la salle d’examen, ici a salle de travail et là c’est la porte pour aller au bloc en cas d’urgence. Je prends cette dernière indication à la légère. Tout se passera bien, on en aura pas besoin.
Après avoir repoussé à plusieurs reprises une séance photos maman enceinte/papa, nous nous décidons à la faire un dimanche soir en rentrant d’un anniversaire, sachant le terme proche. Et bien nous en à pris, car dans la nuit le travail c’est mis en route ! Le matin ma femme me dis d’aller quand même au travail et qu’elle me tiendra au courant de l’évolution de la situation.
Finalement elle me prévient que je dois rentrer car le travail s’accentue. Je rentre et vois qu’elle souffre assez fortement des contractions. Etant en location et que le propriétaire travail à côté, je vais l’informé de la situation, comme il devait faire quelques petits travaux dans notre appartement.
Il nous félicite par avance, puis je chercher la voiture, prends les affaires et bien sûr ma femme !!!
Direction la maternité, une sage-femme nous prends en charge. Toutes les salles d’examens sont occupées, donc la sage-femme nous emmène en salle d’accouchement pour l’ausculter. On ne trouve pas cela super, mais bon on obéit comme des moutons. De plus la sage-femme n’est pas agréable, à vous prendre de haut. L’examen se fera porte ouverte (génial pour l’intimité n’est-ce pas ?), celle-ci n’est pas douce avec ma femme. Quand on vous dit qu’on a mal, on ne l’invente pas ! Bref elle nous renvoie à la maison en donnant du spasfon et nous disant que ce n’est pas pour le moment. Pas super rassurant pour des futurs parents. Je retourne au travail, après avoir laissé ma femme chez ses parents (on habite le même village).
Le lendemain matin après une nuit difficile, plu pour ma femme que pour moi, vu ses contractions, elle me demande de ne pas aller au travail et de retourner à la maternité.
Bonne nouvelle, ce n’est pas la même sage-femme que la veille. Là elle nous ausculte dans une salle d’examen. Ne voulant pas de péridurale, mais ayant subi des contractions dans les reins depuis la veille, ma femme accepte finalement lorsque la sage-femme lui la propose.
Une fois dans la salle de naissance, une journée décontractée se passe, en plaisantant, en attendant que le travail avance ; mais celui-ci stagne malgré l’acupuncture et quelques injections de divers produits ;
tout cela pour finir avec le gynéco qui débarque avec une attitude hautaine, examine ma femme comme un bout de viande en n’écoutant pas ses plaintes de douleurs ;
et il sort cette phrase « on la prépare ».
Sur le coup on ne comprend pas, mais là, branle-bas de combat ; une dizaine de personnes arrive et s’agite autour de nous ; la on comprend qu’il s’agit d’une césarienne, sans autre explication. Je vois ma femme en panique totale, elle refuse mais le gynéco rassure « je vous fais la cicatrice dans le slip, vous pourrez vous remettre en pièces sur la plage ». Wouah quel diplomate ; quel sens de l’humain ;
moi à côté aussi abasourdi que ma femme qui se débat seule pour échapper à cette césarienne, je tombe dans les pommes. Réaction de l’équipe médicale : Elle se moque de moi !
Remis de mon malaise je patiente dans une salle où l’on m’apportera ma fille. Elle viendra avec les premiers examens réalisés, on lui administrera un suppo de Doliprane devant moi car elle à une bosse sur la tête, comme elle restait bloquée dans le bassin. On l’a pesée. Puis on m’a demandé si je voulais faire de la peau à peau avec elle, mais étant encore sous le choc de la césarienne, j’ai refusé, elles n’ont pas insistées. Elles l’ont habillée et là je l’ai prise dans mes bras pour la première fois. Instant magique malgré le fait que je suis seul, sans ma femme qui devait être la première personne à la prendre dans ses bras. Je vais ensuite prévenir la famille et en particulier sa mère et sa sœur qui vont venir nous rejoindre.
Nous allons voir ma femme qui s’est réveillée car elle à eu une anesthésie générale à sa demande.
Elle était dans le coltard encore à l’ouest, mais ils lui avaient déjà donnée notre fille. Vu l’heure (environ 21h), ils ont renvoyé sa mère et sa sœur, alors qu’après un accouchement de la sorte, vous avez peut être besoin des proches auprès de vous.
Je pars aussi laissant ma femme et ma fille ainsi dans un grand moment de détresse pour ma femme.
La semaine qui as suivi à été assez dense entre le travail, les aller et retour à la maternité midi et soir. Cela à été très éprouvant tant physiquement, qu’émotionnellement au vu du séjour très désagréable qu’elle à eu à la maternité.
Heureusement que j’ai pu prendre mes congés paternité cumulés à mes congés de Noël (1 mois en tout) pour pouvoir assisté ma femme.
Comme elle n’arrivait pas à se levée seule les premiers jours, je lui apportais notre fille pour la tétée puis la recouchait et m’occupait de notre femme.
J’ai du la seconder pendant un moment car elle ne pouvait pas faire les choses seules.
Je regrette de ne pas avoir été épaulé et soutenu à ce moment là, on nous a lâchés dans la nature comme ça.
Malgré notre désir d’avoir une grande famille, ma femme ne voulait plus d’enfant après cet accouchement si dur. Vu les souffrances qu’elle à endurée, j’acceptais son choix.
Mais heureusement le temps fait son travail…
Matthieu, Haut-Rhin 2008