Lorsque j’ai appris que j’étais enceinte, j’ai été tellement contente mais j’étais loin de savoir dans quel bazar je me lançais! Dès que tu annonces que tu es enceinte, on te demande tout un tas de papier et si en plus, tu souhaites accoucher à la maison alors là le parcours du combattant commence!
#351 L’accouchement de Cendrine
1 Mar#280 Accouchement de Julie – Juillet 2011
11 MaiAccouchement de Julie, 21 juillet 2011. Nancy.
Pour cette première grossesse tant désirée (21 mois d’essais) je m’imaginais un accouchement parfait. Bien sûr par voie basse, sans trop de douleur et avec mon mari à mes côtés (il est militaire donc ce n’était pas une évidence qu’il soit là). J’ai donc fait un projet de naissance pour faire en sorte de vivre complètement mon accouchement et non le subir comme j’avais l’habitude de lire sur les forums.
Mon projet de naissance à été remis à la maternité quelques mois avant mon accouchement pour qu’ils en prennent connaissance bien avant. Il était loin d’être farfelu. Je demandais des choses comme avoir la possibilité d’avoir ma propre chemise de nuit, pouvoir me mouvoir pendant tout le travail, que le papa s’occupe de mon bébé pendant la délivrance….etc…
Pendant tout le suivi de ma grossesse l’équipe médicale a été super, très à l’écoute, très explicative… Nous pouvions poser toutes les questions qu’avec mon mari nous nous posions et on nous y répondait à chaque fois.
J’avais la crainte d’accoucher par césarienne comme m’a mère l’a fait pour moi. On m’a donc proposer une radio du bassin pour me rassurer. « Votre bassin est parfait » m’a t’on dit. Super ! Je vais donc pouvoir accoucher comme je le souhaite. Il n’y a plus qu’à attendre que mademoiselle se décide !
Je devais être déclenchée le 21/07/11 (terme le 22/07/2011) à 9h a cause d’un taux de plaquette qui n’arrêtait pas de baisser et un départ imminent possible de mon mari. La veille, donc le 20 au soir, je perds le bouchon muqueux pendant que je prenais un bain.
Bizarrement la nuit du 20 au 21 a été une bonne nuit…donc je me suis levée bien reposée par le réveil à 6h00.
6h45 début des contractions douloureuses : moi qui pensait en avoir déjà eues, j’ai vite déchanté LOL ! En effet on sait que ce sont les bonnes…! J’ai été très contente que ça se déclare naturellement car le fait d’être déclenchée me gênait un peu…
Arrivée a la Maternité vers 9h. La sage-femme qui m’accueille n’est pas très sympathique. Elle me demande « qu’est-ce-qu’il vous arrive ? » et moi en pleine contraction je lui répond « je suis en train d’accoucher ». Elle me répond sèchement « euh non vous n’êtes pas en train d’accoucher, vous êtes en travail et encore ce n’est pas sûr tant que je ne vous ai pas examinée ! » Ok j’ai peut-être pas utilisé les bons termes mais ce n’est pas une raison pour parler sèchement comme ça… Placement du monito dans la foulée et examen du col où elle me dit que je suis dilatée à 1….
A 11h30 dilatée à 3 !! Génial car je commençais vraiment à paniquer et à vraiment être épuisée à cause de la douleur qui devenait très très intense. J’étais tellement épuisée que je m’endormais et rêvais pendant les contractions ! Mon mari me dit aujourd’hui qu’il pensait que j’allais lui claquer entre les doigts tellement il me voyait mal. On me met en salle d’accouchement à 11h55.
12h30 pose de la péridurale avec pompe !! Aleluyah !!! Le mec qui a inventé ça je l’AIME !!!!!!!!!! dilatée a 5.
14h05 dilatée à 8. Ça va hyper vite. On me perce la poche des eaux.
16h20 dilatée à 9. Depuis la pose de la péridurale je revis, je n’ai plus du tout mal…je peux même me reposer 🙂
A partir de là on me vérifie régulièrement mais le col ne bouge plus .
18h30 la machine n’arrête pas de sonner, le bébé s’affaiblit à cause des contractions….. De plus elle se présente de façon transversale et la tête est dans le mauvais sens, et col toujours a 9…… J’ai affreusement mal aux côtés j’ai l’impression qu’elles sont en train de se briser… J’ai beau appuyer sur la pompe ça ne passe pas. Je souffre !
Ils font venir l’obstétricien de garde qui essaie de tourner le bébé. Encore une fois vive la péridurale car malgré elle je sens ce qu’il fait.
Il me dit que je dois accoucher rapidement sinon il y a des risques pour le bébé…. On me dit qu’on va essayer par voie basse car il ne manque pas grand chose pour qu’elle passe mais que si ça ne marche pas c’est césarienne d’urgence….
Je fais plusieurs poussées et malgré l’utilisation de forceps rien à faire….
Je file donc au bloc en urgence à 18h30. A peine le temps de faire bisous à loulou que je suis déjà partie. Je pleure, je suis paniquée… Je ne me suis pas du tout préparée à une césarienne.
L’anesthésiste fait les tests habituels avec le glaçon pour voir si la péri suffit sachant qu’elle est bien bien dosée mais je ressens tout. Quand l’obstétricien commence à inciser je ressens tout !! L’anesthésiste s affole et hurle « on arrête tout ! On va faire une anesthésie générale! » et là tout s’est enchaîné très très vite, pas le temps de réaliser ce qui se passe. On me met le masque….et c’est le néant.
Je suis réveillée dans un coaltar horrible. On m’amène Alice née 1 jour avant terme 4,070 kg pour 51 cm. Je la trouve belle mais ne réalise pas que c’est mon bébé. Je n’ai pas pu la tenir longtemps tellement j’étais faible. Je pleure. Elle repart avec son papa donc je peux me rendormir rassurée.
Les 5 jours que j’ai passés à la maternité ont été très durs pour moi. Mis à part le fait qu’à cause de l’anesthésie générale la montée de lait a eu du mal à se faire et donc que ma fille perdait du poids, je me suis sentie très seule. Les sages-femmes n’étaient pas très à l’écoute, et au contraire me faisait presque culpabiliser de ne pas arriver à allaiter. Sauf une que je remercie aujourd’hui pour tout le temps qu’elle a passé avec moi pour m’aider à allaiter. Dés que mon mari partait le soir, je savais qu’elle serait là pour m’aider si besoin donc je vivais moins mal son départ. Ma montée de lait s’est faite à mon retour à la maison. Peut-être moins de stress ?
Pour le 2ème bébé je compte accoucher à la maternité mais je pense signer une décharge pour la quitter plus tôt.
Mon projet de naissance n’a pas du tout été respecté mais j’étais tellement dans l’euphorie que je n’ai rien dit.
Julie
#242 Pascaline, en 2012 en Ile de France
14 Mar#118 Une maman médecin
17 FévBonjour,
je vous adresse mon témoignage qui va porter sur plusieurs services d’un CHU. Petit détail, je suis médecin moi même dans le même CHU.
Après une grossesse gémellaire très compliquée ou seuls les bébés étaient au centre des discussions et attentions, j’ai été hospitalisée pour un traitement de maturation des poumons pendant 15 jours, les médecins et équipes étaient très prévenants, m’expliquaient tout et répondaient a mes questions. Puis, à 30 SA, le doppler d’un des bébés (réalisé par une sage femme car mon praticien était absent) s’est révélé mauvais. Sans plus d’explications et après 2 heures d’attente sans avoir mangé depuis le matin, un jeune médecin vient m’annoncer qu’il faut faire naître les bébés et que je vais être emmenée au bloc malgré mon refus catégorique sans avis préalable de mon praticien (c’était un vendredi, elle devait revenir le lundi). J’ai dit vouloir être hospitalisée pour être surveillée mais ça n’a pas été possible. J’ai attendu encore 3 heures pour m’entendre dire que finalement la césarienne aurait lieu sous anesthésie générale. Au bloc, complètement paniquée, non sédatée, une infirmière a eu l’excellente idée de me placer la sonde urinaire alors que je me débattait et souffrait le martyr, mes enfants sont nés à 1 minute d’intervalle et ont été emmené immédiatement en réanimation.
J’ai été placée dans une chambre au milieu de toutes les mamans avec leurs bébés réclamant leurs soins alors que j’étais privée des miens après avoir été vidée comme un poisson. Visite courtoise du jeune chirurgien pour qui tout s’était bien passé mais j’avais un hématome de la taille d’un ballon de foot dans l’entrejambe… et il fallait quand même que je parte 3 jours après car ils manquaient de place, des mamans restaient couchées sur leur lit de bloc alors que moi je n’avais que le ventre ouvert et 2 bébés en train de se battre pour survivre 2 étages plus haut.
L’hospitalisation de mes enfants en réanimation néonat a été exemplaire, 1 infirmière pour 2-3 bébés maxi, disponible et adorables, compréhensives et compétentes, humaines. ensuite ils sont partis en soins intensifs, une peu plus livrés a nous même car une infirmière pour 4 ou 5, parfois des mots déplacés mais souvent écoutés et rassurés. Sauf pendant une semaine ou malgré mes remarques concernant la fatigue d’un de mes bébés, mes inquiétudes n’ont trouvé pour réponse que : arrêtez de les rendre plus malades qu’ils ne sont. Le lendemain matin, appel de l’hôpital mon bébé est en train de mourir. Il s’en ira après 3 arrêts cardiorespiratoire et réanimation, le soir même. Nous saurons après que dès le second arrêt il n’y avait plus d’espoir mais l’équipe formée a ces drames savent qu’il faut laisser le temps aux parents d’espérer et de renoncer tant que le bébé ne souffre pas. Ce fut notre cas, nous avons pu l’accompagner jusqu’au bout en le tenant dans nos bras, entourés de tout l’amour de l’équipe de réa, et avons passé la nuit auprès de son corps. Les médecins l’ayant pris en charge pour les différentes interventions de sauvetage sont venues nous réexpliquer tout le déroulement de la journée et nous entourer de leur bienveillance. L’infirmière cadre nous a accompagnés le lendemain à la morgue et nous a indiqué les démarches, notre autre bébé a été de suite et sans demande particulière de notre part dans une autre chambre, seul loin de celle ou ils étaient tous les 2. Les infirmières m’ont beaucoup aidé a m’occuper de notre bébé qui se portait de mieux en mieux et a pu sortir 1 mois jour pour pour jour après le décès de son jumeau.
Pendant plusieurs mois j’allais régulièrement a l’hôpital car même si la douleur était là, je savais pouvoir trouver une écoute et des bras dans lesquels me réfugier et des personnes humaines qui connaissaient mon histoire et aujourd’hui encore nous gardons des contact avec certaines personnes .
Voilà, je garde le souvenir du non respect de ma volonté d’attendre mon praticien, un manque d’écoute de la part d’un service dans lequel tout se passe bien et qu’il faut désengorger après les naissances normales et parfois aussi un manque de considération de certaines personnes qui ont un travail très dur et épuisant mais qui se doivent d’accompagner les parents en détresse. Mais je garde aussi dans mon cœur, tout l’amour dont ont été capable certaines personnes et la compétence des médecins.
#09 Fanny – 2009
29 Jan#05 Sandra – 2009
28 JanBonjour,
Je m’appelle Sandra j’ai 27 ans et deux enfants.
je veux vous raconter mon premier « accouchement ».
Tout a commencé le 18 avril 2009 à 4h du matin avec les premières contractions, déjà bien douloureuses et espacées tout de suite de 5 minutes !
vers 12/13h on décide de partir pour la maternité.
Les souvenirs restent vagues, mais la journée s’est passée, elle fut longue, vers 22h, ils demandent si je souhaite la péri ou non, je leur dis que je veux attendre car je ne sais pas pourquoi mais ma hantise c’est qu’elle ne fonctionne plus au moment de l’expulsion.
Vers 23h je n’en peux plus et la demande.
J’avais vraiment peur de cette grosse piqûre et faire le dos rond avec un gros bidou et 35 kg en plus ce n’est vraiment pas facile, la sage-femme me sort sèchement « et bin dis donc heureusement que l’anesthésiste est gentil, ça aurait été un autre, vous ne l’auriez pas eu !!! » :0
Bref la péri posé, maintenant on attend, mon col s’ouvre vraiment doucement. La nuit passe et la travail avance, on me demande de me mettre sur le côté pour faciliter la descente de mon fils, mais il n’apprécie pas et son petit cœur ralenti donc je me remets sur le dos.
Aux alentours de 8h45, mon gynéco prend sa garde et viens me voir, et là, ça chuchote, des messes basses.
Le gynéco me dit « ça ne passera jamais, on vous fait une césarienne » !!!
A ce moment là, tout s’accélère, je suis entre deux, soulagée peut-être parce que j’en ai marre, je suis fatiguée et aussi parce que je me dis que je n’arriverai sûrement à sortir mon bébé naturellement, que je ne sais pas comment faire.
Mais j’ai aussi très peur et je suis très frustrée d’en être arrivée à dilatation complète « pour rien ».
J’arrive au bloc, une pièce horrible , froide pas accueillante pour un sou pour l’arrivée de mon petit bébé d’amour !
On m’attache les bras et l’OPERATION commence.
Là, ce fut les plus horribles minutes de ma vie, je ne pensais pas qu’une telle douleur pouvait exister, je sens tout, la péri ne fonctionne plus : le bistouri, les écarteur, je les sens me farfouiner dans le ventre..
je hurle, je leur dis que j’ai trop mal qu’il faut arrêter, là, l’infirmière anesthésiste me dit que c’est normal de sentir mais que je n’ai pas mal !!
Je me débats, ils finissent par me faire une anesthésie générale après d’interminables minutes de souffrance…
Mon amour de bébé Noann naîtra à 9h23 le 19 avril 2009 il pèse 3,540 et 49 cm.
Je suis endormis, on me monte en salle de réveil, et là j’entends parler mais je ne peux pas réagir, j’entends une femme dire « et bin dis donc elle a craqué de partout celle là » 😦
Je finis par me réveiller avec bcp de stimulations aux alentours de 13h, je pleure, je ne sais pas ce qu’il m’arrive et je me demande ce que je fais là !
On me dit qu’on va m’amener mon fils ! mon fils ??? quel fils ? je n’ai pas accouché, ce n’est pas le mien, je ne veux pas le voir !!!
Finalement ils me l’apporteront et là je tombe amoureuse pour la 2ème fois de ma vie ❤
j’ai mis 1 an et demi à me remettre psychologiquement de cette naissance, pour mon fils, ça été très dur aussi, moi je n’étais pas bien donc lui non plus !
je pensais ne plus pleurer en repensant à ce jour et à cette « accouchement » mais en écrivant les larmes me montent…
Heureusement j’ai connu par la suite j’ai tout l’inverse avec la naissance de ma fille Yaëlle le 15 mai 2012, ce fût le jour le plus magique ! un accouchement par voie basse comme tout le monde en rêverait (mise à part la déchirure lol)