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#351 L’accouchement de Cendrine

1 Mar

Lorsque j’ai appris que j’étais enceinte, j’ai été tellement contente mais j’étais loin de savoir dans quel bazar je me lançais! Dès que tu annonces que tu es enceinte, on te demande tout un tas de papier et si en plus, tu souhaites accoucher à la maison alors là le parcours du combattant commence!

Ma grossesse fut idyllique : pas de nausée, j’ai été active jusqu’au 8ème mois et bien entourée. Ma sage-femme était très douce et très à l’écoute de ce que je souhaitais. Dans ma tête, il était presque impossible que je n’accouche pas à la maison mais on a quand même constitué un dossier à la maternité la plus proche afin de prévenir si l’accouchement ne se passait pas bien.
Lors de la constitution du dossier, je n’ai jamais dit que je souhaitais accoucher à la maison mais juste commencer le travail à la maison, mais même là je sentais déjà qu’on me jugeait comme une irresponsable.
Finalement, le terme est arrivé et à l’hôpital (peut-être parce qu’ils sentaient que je voulais sortir du cadre), ils voulaient me faire rentrer de suite. Il a fallu qu’on bataille pour au moins attendre une semaine. Malheureusement pour moi, les 7 jours ont passés sans que mon bébé ne montre l’envie de pointer le bout de son nez. Malgré le fait qu’il n’était pas en souffrance, nous avons dû aller à l’hôpital pour un déclenchement…
Ma sage-femme qui me prévenait toujours de ce qu’elle faisait, notamment lorsqu’elle voulait regarder le col; là je suis passé dans un autre monde! J’ai eu plusieurs palpés vaginaux pour « savoir où en était le travail » sauf qu’à chaque fois, elles me faisaient mal. Si je me plaignais, on me disait que mon col n’était pas facile d’accès… A mon avis, si elles avaient pris le temps, je n’aurais pu eu aussi mal. J’avais , avec certaines, l’impression de subir un fist-fucking (désolée pour le langage mais c’est comme cela que je l’ai vécu).
Toutes les sages-femmes et infirmières n’étaient pas insensibles, il y en avait une (la plus expérimentée) qui me mettait à l’aise et qui était compréhensive de ce que je vivais. J’ai pu lui dire qu’on avait souhaité un accouchement à domicile et que là, l’expérience était dur à vivre pour nous deux. Elle a essayé, tant qu’elle le pouvait, de nous adoucir le séjour mais la plupart voulaient que cet enfant sorte (à ce moment là, je ne savais pas si c’était un garçon ou une fille).
Ils ont donc décidé d’accélérer les choses  : après l’application d’ocytocines, voyant que le col ne s’ouvrait pas plus que 3 cm, ils ont voulu que j’ai une césarienne. Nouvelle bataille pour qu’on essaie au moins de le faire sortir par voie basse. Voyant notre résistance, ils font une deuxième application d’ocytocine.
Le travail fut long mais le col ne bougeait tjs pas. Une césarienne fut donc programmée. Arrive l’anesthésiste:  pas sympa, engueulant les infirmières et les sages-femmes, ne me parlant jamais directement alors que j’étais à 3 cm d’elle et faisant des remarques désobligeantes sur les « gens comme moi qui sont trop cambrés » sous-entendu les noirs parce qu’elle n’arrivait pas à me faire la péridurale!
Là je comprends que c’est la fin, qu’on a plus notre mot à dire et que plus rien ne va nous être expliqué! Ca n’a pas loupé, 2 secondes après on m’insérer une sonde urinaire sans me prévenir ( ça fait très mal!). Mon compagnon a été complètement mis de côté, il n’avait qu’une envie c’était qu’on en finisse, de voir son bébé, de me retrouver et qu’on nous fiche la paix!
Seule chose qu’on a pu négocier: la récupération du placenta pour pouvoir planter un arbre pour la naissance de notre enfant!
Finalement, à mon réveil j’ai appris que c’était un petit garçon et une fois mon fils sorti, ils nous ont fichu la paix. Enfin!
Quand dans les jours qui ont suivi, on me demandait avec des les yeux brillants « alors? Ce fut le plus beau jour de ta vie, non?! » euh…. comment dire! Non! J’étais très heureuse de voir mon fils mais après ma grossesse idyllique, je ne m’imaginais pas l’enfer que j’allais vivre! Ce fut dur pour nous deux et nous nous sommes sentis dépossédés d’un moment qui aurait dû être magique et beau, malgré la douleur.
Nous attendons un nouvel enfant et déjà, je sais que ça va être compliqué d’accoucher comme je le souhaite! En France, tu n’as pas la possibilité de vraiment choisir ton accouchement. Soit il n’y a pas de sages-femmes qui fassent d’accouchement à domicile, soit elles sont trop éloignées… Certains hôpitaux sont mieux que d’autres mais globalement, on ne devrait y aller qu’en cas d’accouchements compliqués ou pour ceux qui se sentent plus à l’aise pour y accoucher… Ce devrait être un choix et non une obligation!
Je garde espoir que dans quelques années, cela soit une réalité!
Merci de m’avoir donné la parole

#340 L’accouchement de Justine, Belgique 2011

8 Fév

Nous sommes en 2010 quand mon compagnon et moi apprenons que je suis enceinte. Ayant très peur de l’accouchement, de l’hôpital, de l’acte médical, je ressens le besoin de suivre une préparation à l’accouchement. Cette préparation qui est l’haptonomie m’a vraiment rassurée dans le sens ou je me suis sentie capable d’accoucher, j’ ai pris confiance, nous étions serein.

Le 17 mars, je perds les eaux a 22h. Le papa et moi décidons de prendre notre temps avant d’aller à la maternité. Nous prenons les dernières photos à deux, …
Nous arrivons a minuit à la maternité. Je passe par l’admission et je me retrouve très vite dans une chambre ou on me dit d’essayer de dormir car les heures qui suivent vont être difficiles. Deux heures plus tard, les premières contractions arrivent, on m’apporte un ballon afin de me soulager. Mon compagnon et moi arrivons a bien gérer les contractions, Grace a notre préparation, je pense. Mais, je comprends très vite que le personnel est débordé, nuit de pleine lune ? Personnel insuffisant? … Je n’en saurais pas plus.
On m’envoie une stagiaire sage femme pour s’occuper de moi. Elle passe toutes les 1h30 plus ou moins afin de m’ausculter. Il est 12h la douleur est de plus en plus forte mais nous continuons a gérer les contractions tant bien que mal. Le travail est lent, mon col ne s’ouvre pas, je fatigue, … J’aperçois la sage femme, enfin, dans ma chambre, elle vient m’ausculter, la stagiaire sage femme m’ausculte aussi. J’avais mal, je ne voulais pas qu on m’ausculte une seconde fois mais je n’ai rien su dire.
Je comprends que mon col ne bouge pas, elles parlent entre elles mais ne me disent rien.
Dans la chambre d’a coté j’entends une maman en souffrance, qui crie beaucoup, j’ai peur mais je me concentre.
Vers 13heures, la sage femme me dit : ‘ la dame d’à côté demande la péridurale, si vous la voulez c’est maintenant car après je ne suis pas sûre que l’anesthésiste revienne’. Oui, j’aurais aimée essayer aller plus loin sans péridurale, oui je voulais un accouchement naturel, mais prise de panique, j’accepte.
Nous partons en salle de naissance, on me pose la péridurale qui fait très vite effet. On m’injecte une dose d’ocytocine, le travail n’allant pas assez vite à leur goût, je présume, on m’en injecte une deuxième.
Tout s’enclenche, je ne me sens pas bien, je ne vois plus, … Le rythme cardiaque de mon bébé chute, une dizaine de personnes rentrent dans la salle, mon compagnon était à côté de moi et tant bien que mal, il garde son calme, pour moi.
Personne ne m’explique rien mais je comprends que c’est grave. On me sonde, on me prépare … Mon gynécologue arrive … Enfin, un visage connu.
Et là d’un ton paternaliste, il m explique que ce n’est pas grave, le bébé va bien mais il ne faut plus tarder car il ne supporte plus les contractions, il pose sa main sur mon épaule et là d’un coup je me suis sentie en sécurité. J’avais besoin de ces explications, de ce ton rassurant.
Il accepte même la présence du papa en salle d’opération et nous partons en césarienne.
Arrive en salle d’opération on me prépare, et la je sens qu’on ouvre mon ventre, j’ai peur, je sens, je débats mes jambes, l’anesthésiste me fait respirer dans un masque, je m’endors. On sort mon fils de mon ventre, le papa accompagne la sage femme pour les premiers soins. Mon compagnon m’explique qu’il a dû insister pour que je vois mon fils avant d’aller en salle de réveil, on ne voulait pas me le montrer car j’étais endormie…. Pourtant je me souviens d’avoir entendu la voix du papa de loin m’appeler, je me réveille et je vois le visage de mon bébé à côté de moi quelques secondes, un moment rempli d’émotions.
Ensuite, on m’emmene en salle de réveil pendant deux heures.
Lors de mon réveil, on tarde a me ramener en chambre, une sage femme passe au bout de mon lit et me dit ‘qu’il est beau votre fils madame !’ Cette phrase résonne encore dans ma tête à l’heure actuelle, comment peut-elle se permettre de me dire ça à moi, qui a juste eu le droit que de l’apercevoir, moi qui n’attend qu’une chose c’est qu’on me remonte dans ma chambre afin de retrouver mon fils et mon compagnon?
Ce n’est que deux heures après sa naissance que notre histoire de vie à trois a pu commencer …
Il me manque des chapitres dans l’histoire de mon fils, j ai l’impression d avoir raté des choses, de ne pas avoir été là comme je l’aurais dû, comme je m’en étais fait l’idée…

#280 Accouchement de Julie – Juillet 2011

11 Mai

Accouchement de Julie, 21 juillet 2011. Nancy.

Pour cette première grossesse tant désirée (21 mois d’essais) je m’imaginais un accouchement parfait. Bien sûr par voie basse, sans trop de douleur et avec mon mari à mes côtés (il est militaire donc ce n’était pas une évidence qu’il soit là). J’ai donc fait un projet de naissance pour faire en sorte de vivre complètement mon accouchement et non le subir comme j’avais l’habitude de lire sur les forums.
Mon projet de naissance à été remis à la maternité quelques mois avant mon accouchement pour qu’ils en prennent connaissance bien avant. Il était loin d’être farfelu. Je demandais des choses comme avoir la possibilité d’avoir ma propre chemise de nuit, pouvoir me mouvoir pendant tout le travail, que le papa s’occupe de mon bébé pendant la délivrance….etc…
Pendant tout le suivi de ma grossesse l’équipe médicale a été super, très à l’écoute, très explicative… Nous pouvions poser toutes les questions qu’avec mon mari nous nous posions et on nous y répondait à chaque fois.
J’avais la crainte d’accoucher par césarienne comme m’a mère l’a fait pour moi. On m’a donc proposer une radio du bassin pour me rassurer. « Votre bassin est parfait » m’a t’on dit. Super ! Je vais donc pouvoir accoucher comme je le souhaite. Il n’y a plus qu’à attendre que mademoiselle se décide !

Je devais être déclenchée le 21/07/11 (terme le 22/07/2011) à 9h a cause d’un taux de plaquette qui n’arrêtait pas de baisser et un départ imminent possible de mon mari. La veille, donc le 20 au soir, je perds le bouchon muqueux pendant que je prenais un bain.
Bizarrement la nuit du 20 au 21 a été une bonne nuit…donc je me suis levée bien reposée par le réveil à 6h00.

6h45 début des contractions douloureuses : moi qui pensait en avoir déjà eues, j’ai vite déchanté LOL ! En effet on sait que ce sont les bonnes…! J’ai été très contente que ça se déclare naturellement car le fait d’être déclenchée me gênait un peu…

Arrivée a la Maternité vers 9h. La sage-femme qui m’accueille n’est pas très sympathique. Elle me demande « qu’est-ce-qu’il vous arrive ? » et moi en pleine contraction je lui répond « je suis en train d’accoucher ». Elle me répond sèchement « euh non vous n’êtes pas en train d’accoucher, vous êtes en travail et encore ce n’est pas sûr tant que je ne vous ai pas examinée ! » Ok j’ai peut-être pas utilisé les bons termes mais ce n’est pas une raison pour parler sèchement comme ça… Placement du monito dans la foulée et examen du col où elle me dit que je suis dilatée à 1….

A 11h30 dilatée à 3 !! Génial car je commençais vraiment à paniquer et à vraiment être épuisée à cause de la douleur qui devenait très très intense. J’étais tellement épuisée que je m’endormais et rêvais pendant les contractions ! Mon mari me dit aujourd’hui qu’il pensait que j’allais lui claquer entre les doigts tellement il me voyait mal. On me met en salle d’accouchement à 11h55.

12h30 pose de la péridurale avec pompe !! Aleluyah !!! Le mec qui a inventé ça je l’AIME !!!!!!!!!! dilatée a 5.

14h05 dilatée à 8. Ça va hyper vite. On me perce la poche des eaux.

16h20 dilatée à 9. Depuis la pose de la péridurale je revis, je n’ai plus du tout mal…je peux même me reposer 🙂
A partir de là on me vérifie régulièrement mais le col ne bouge plus .

18h30 la machine n’arrête pas de sonner, le bébé s’affaiblit à cause des contractions….. De plus elle se présente de façon transversale et la tête est dans le mauvais sens, et col toujours a 9…… J’ai affreusement mal aux côtés j’ai l’impression qu’elles sont en train de se briser… J’ai beau appuyer sur la pompe ça ne passe pas. Je souffre !
Ils font venir l’obstétricien de garde qui essaie de tourner le bébé. Encore une fois vive la péridurale car malgré elle je sens ce qu’il fait.
Il me dit que je dois accoucher rapidement sinon il y a des risques pour le bébé…. On me dit qu’on va essayer par voie basse car il ne manque pas grand chose pour qu’elle passe mais que si ça ne marche pas c’est césarienne d’urgence….
Je fais plusieurs poussées et malgré l’utilisation de forceps rien à faire….

Je file donc au bloc en urgence à 18h30. A peine le temps de faire bisous à loulou que je suis déjà partie. Je pleure, je suis paniquée… Je ne me suis pas du tout préparée à une césarienne.
L’anesthésiste fait les tests habituels avec le glaçon pour voir si la péri suffit sachant qu’elle est bien bien dosée mais je ressens tout. Quand l’obstétricien commence à inciser je ressens tout !! L’anesthésiste s affole et hurle « on arrête tout ! On va faire une anesthésie générale! » et là tout s’est enchaîné très très vite, pas le temps de réaliser ce qui se passe. On me met le masque….et c’est le néant.
Je suis réveillée dans un coaltar horrible. On m’amène Alice née 1 jour avant terme 4,070 kg pour 51 cm. Je la trouve belle mais ne réalise pas que c’est mon bébé. Je n’ai pas pu la tenir longtemps tellement j’étais faible. Je pleure. Elle repart avec son papa donc je peux me rendormir rassurée.

Les 5 jours que j’ai passés à la maternité ont été très durs pour moi. Mis à part le fait qu’à cause de l’anesthésie générale la montée de lait a eu du mal à se faire et donc que ma fille perdait du poids, je me suis sentie très seule. Les sages-femmes n’étaient pas très à l’écoute, et au contraire me faisait presque culpabiliser de ne pas arriver à allaiter. Sauf une que je remercie aujourd’hui pour tout le temps qu’elle a passé avec moi pour m’aider à allaiter. Dés que mon mari partait le soir, je savais qu’elle serait là pour m’aider si besoin donc je vivais moins mal son départ. Ma montée de lait s’est faite à mon retour à la maison. Peut-être moins de stress ?
Pour le 2ème bébé je compte accoucher à la maternité mais je pense signer une décharge pour la quitter plus tôt.
Mon projet de naissance n’a pas du tout été respecté mais j’étais tellement dans l’euphorie que je n’ai rien dit.

Julie

#242 Pascaline, en 2012 en Ile de France

14 Mar
9 mois. J’aurai fait mes 9 mois réglementaires.
A 2 jours du terme, je perds le bouchon muqueux. 2h plus tard, ma culotte se teinte de rose. La poche est percée. Je ne ressens rien. Je n’ai pas le sentiment que c’est pour maintenant, je ne veux pas aller à la maternité, souffrir des cahots sur la route, porter ce gros ventre, avec cette crainte qu’on me garde pour la nuit, pour rien, juste pour surveiller ou pire, m’entendre dire de rentrer chez moi. En fait je veux rester chez moi et sentir que Bébé arrive. Ressentir ces douleurs dont on me parle depuis 9 mois, appliquer les conseils des cours à l’accouchement, être actrice pour au moins une partie de cet évènement. Car je sais que je veux la péridurale et je sais qu’avec, notre accouchement nous échappe souvent. Alors je voudrais encore un peu me recroqueviller sur moi, mon corps, mes sensations avant d’être livrée au corps médical, toutes cuisses ouvertes, ma hantise…
Mais avec la poche percée, même en n’ayant aucune douleur, je dois y aller.
Nous sommes de bonne humeur dans la voiture, pas de stress, on rigole. Arrivés à 21h, tests d’usage, examen : col à 2, on me garde. Enfin, on ne me le spécifie pas, mais on m’enjoint de me déshabiller et passer cette affreuse blouse qui sera mienne pour un moment. Laisser ses vêtements, c’est laisser comme une peau, là, par terre. Un peu de dignité. Etre nue sous cette blouse d’hôpital, comme une malade, alors que je ne me sens pas malade justement. Je vais super bien ! J’ai trop connu les hôpitaux et les opérations, je déteste cette blouse, même si là elle signifie autre chose qu’un charcutage. Enfin j’espère !
Blouse et perfusion. Pourquoi une perf’ ? Je ne sais pas. Et dedans ? Je ne sais pas.
Cela renforce ma sensation d’être une patiente malade et non une future maman.
Monitoring. Bébé va bien. On va entendre son coeur pendant 2h. 2h à rester là, dans une salle de consultation où s’enchaînent les autres couples à côté, juste séparés de nous par un rideau. On entend tout de leur vie, des conversations médicales, des pleurs, des craintes. Et nous, on est là, à attendre. Attendre quoi déjà ? Ah oui, un bébé. Je vais tellement bien, aucune douleur, que des fois je me demande ce que je fais là, alitée, en blouse impudique. J’aimerai être chez moi et manger !
D’ailleurs, mon homme crie famine. Il va se chercher à manger et lorsqu’il revient avec une pizza pour moi (adorable !) c’est trop tard : ils viennent de me passer un produit dans la perf’ qui interdit toute nourriture. Lequel et pourquoi ? Je ne sais pas.
Il est 23h. On me dit d’aller marcher 1h pour accélérer le travail. Je suppose donc qu’ils m’ont injecté un produit type ocytocine… Je suppose….
En 1h de temps, je suis pliée en 2 par des douleurs jamais ressenties. Voilà les fameuses contractions. Sauf que c’est à peine si je peux revenir dans la chambre de consultation. La douleur est fantastique, surprenante, envahissante. Et ne va pas aller en diminuant. On me propose du Doliprane. Je ricane mais je prends. On me propose un suppo. Je ricane encore mais je prends. Une différence dans les douleurs ? Non.
Heu… Madame, je pourrai avoir une péridurale peut-être ? Non car on ne peut pas monter en salle de naissance, elles sont toutes prises.
Donc je reste là, en salle d’examen, et cette fois, c’est moi que les autres entendent souffrir et souffler. Mon homme est le seul qui me soulage en me prêtant son bras. Les contractions ne me laissent pas respirer, c’est atroce.
Quand une -infirmière ? sage-femme ? auxiliaire ? brancardière ? plombière ?- (elle ne s’est jamais présentée) vient m’examiner, elle me déchire les entrailles. Son toucher me fait plus de mal encore que le reste ! Elle m’annonce que ça n’a pas bougé, toujours col à 2 et là j’ai envie de hurler. Tout ça pour RIEN ? Ça n’avance pas ? C’est une blague ? Je ne tiendrai pas longtemps dans cet état !
2h de plus comme ça, j’en oublie tous mes cours de respiration… Je n’arrive même pas à pleurer car je n’ai pas de répit. Mon homme a le bras « décédé » comme il dit ^_^. La femme revient et veut me réexaminer, je dis non. Hors de question qu’elle me re-farfouille, je ne le supporterai pas. Elle m’annonce que je monte en salle de naissance, il y a une place. Chouette alors, un ticket enfin gagnant !
Il est 2h du matin. Bébé sera donc du 18 septembre. L’anesthésiste est là de suite. J’ai très mal et elle a des mots durs pour me faire me calmer. Ça ne me plait pas, mais curieusement ça me remet les idées en ordre. Je subis la pose et en 10 minutes, je suis détendue. Examen. Je ne sens rien et c’est agréable de ne pas avoir mal lors d’un toucher vaginal ! Surtout qu’elles y vont fort, ces dames ! Col à 3. Y’a plus qu’à attendre. Je demande à baisser la lumière, sinon elles m’auraient laissé là comme en plein été !
Moi, je plane. Ça va bien mieux. Mais je sens mes contractions : la péridurale ne fonctionne pas sur la gauche. Pose latérale de rigueur. Je parviens même à m’assoupir de temps en temps. Mon homme s’est écroulé sur une paillasse. Je suis réveillée par le monito qui s’affole régulièrement et le débarquement de 2 sages-femme qui viennent contrôler de suite : Bébé a du mal à supporter mes contractions, qui sont réellement très fortes. Parfois, elles sont 3 et repartent dès que Bébé reprend un rythme cardiaque normal. Je me fais examiner par l’interne gynéco de garde (qui se présente) et m’annonce qu’elle va faire un examen sur mon bébé en prélevant un peu de matière sur son crâne. Je n’ai rien compris aux explications réclamées, au pourquoi du comment. Au bout d’une heure, je demande où ça en est cet examen et on m’annonce qu’il ne sera pas fait car la machine est en panne. « Tant mieux », me dis-je. Gratouiller mon bébé même pas encore né… Tssss… Laissez-le tranquille !
Je sens une ambiance plus tendue lorsqu’on me fait mettre sur le dos pour m’examiner de nouveau. Bébé s’affole, il faut faire vite. Col dilaté, allez, c’est parti. En 3h, les contractions auront été très efficaces. On me place dans les étriers, à moi de bosser ! Apparemment, je pousse très bien, mais Bébé souffre et reste trop haut. Je suis remise en position latérale : Bébé reprend un rythme cardiaque normal. Et ça sera ainsi à chaque fois qu’on a essayé de me faire pousser. A aucun moment quelqu’un n’ a pensé à me faire accoucher de côté, puisque Bébé supportait bien cette position… Et moi, je n’y ai pas pensé non plus, entièrement remise au corps médical, docile.
La gynéco revient une 2ème fois et là, c’est tendu. Il y a bien 4 personnes autour de moi, pas un mot, des mines graves. Je demande des explications. Elle m’annonce qu’on va aller au bloc pour essayer les forceps, bébé ne descend pas et son coeur flanche trop régulièrement. « Et pourquoi pas ici ? » Pas de réponse.
Arrivés là-bas, on me fait réessayer une poussée. Je pousse, bonne élève. Et là… « STOP ! On ouvre ! »
Mon homme blanchit, on me dit de l’embrasser, il doit sortir, je suis très vite préparée pour une césarienne d’urgence. Je ne veux pas être attachée ! Je ne le serai pas.
Jusque là, je n’ai pas de réel grief envers l’équipe et le déroulement de mon accouchement. Mais en 10min je bascule dans l’horreur.
L’anesthésiste me dit que je sentirai tout mais n’aurai pas mal. Rassurant ? Je ne sais pas… Mais pas le choix. En plus je suis zen, j’ai confiance, ils savent ce qu’ils font, non ? Si mon bébé a besoin d’être aidé, je suis pour !
Sauf que.
Ils avaient oublié que ma péridurale ne fonctionnait pas à gauche et l’incision a commencé là. J’ai hurlé, on m’a fait taire. Ensuite, j’ai senti qu’on m’appuyait très très fort sur le ventre, une pression effroyable, j’ai hurlé. Oh oui je sentais bien tout, pas de souci là-dessus ! Et le pompon ? Au-dessus de moi, le plafonnier en aluminium qui reflétait du rouge écarlate. Mon sang. Partout. Et moi qui voyait ça. Comment ne pas hurler ? Peur, souffrance, terreur…
J’entends un cri. Mon bébé ! ! Puis je ne l’entends plus. « Je ne l’entends pas, je ne l’entends pas ! » criais-je affolée. Et de m’entendre répondre : « Si vous arrêtiez de crier vous l’entendriez ! ».
Je ne l’ai même pas vu, ils l’ont emporté de suite et moi, ils m’ont fait une anesthésie générale, sans me prévenir. Résultat, quand j’ai ouvert les yeux j’étais dans un état de panique et de terreur inimaginable car je m’étais endormie en plein bloc, du sang, des cris, de la douleur et réveillée d’un coup juste au moment où on me ramenait en salle d’accouchement.
Je tourne la tête et découvre mon homme et notre bébé en tendre peau à peau au milieu de la pièce. Mes larmes ont redoublé. Je n’ai pensé qu’à une chose : je voulais ma maman, là, avec moi. J’avais eu si peur, si mal, que seule une maman pouvait calmer tout ça. Paradoxe, c’était moi la maman maintenant =)
Amaury est donc littéralement sorti de mon ventre, comme le disent les petits. Il était 6h18, ce 18 sept.2012. La vie allait changer. Mais il me faudra du temps pour avoir envie de repasser par là.

#118 Une maman médecin

17 Fév

Bonjour,
je vous adresse mon témoignage qui va porter sur plusieurs services d’un CHU. Petit détail, je suis médecin moi même dans le même CHU.
Après une grossesse gémellaire très compliquée ou seuls les bébés étaient au centre des discussions et attentions, j’ai été hospitalisée pour un traitement de maturation des poumons pendant 15 jours, les médecins et équipes étaient très prévenants, m’expliquaient tout et répondaient a mes questions. Puis, à 30 SA, le doppler d’un des bébés (réalisé par une sage femme car mon praticien était absent) s’est révélé mauvais. Sans plus d’explications et après 2 heures d’attente sans avoir mangé depuis le matin, un jeune médecin vient m’annoncer qu’il faut faire naître les bébés et que je vais être emmenée au bloc malgré mon refus catégorique sans avis préalable de mon praticien (c’était un vendredi, elle devait revenir le lundi). J’ai dit vouloir être hospitalisée pour être surveillée mais ça n’a pas été possible. J’ai attendu encore 3 heures pour m’entendre dire que finalement la césarienne aurait lieu sous anesthésie générale. Au bloc, complètement paniquée, non sédatée, une infirmière a eu l’excellente idée de me placer la sonde urinaire alors que je me débattait et souffrait le martyr, mes enfants sont nés à 1 minute d’intervalle et ont été emmené immédiatement en réanimation.
J’ai été placée dans une chambre au milieu de toutes les mamans avec leurs bébés réclamant leurs soins alors que j’étais privée des miens après avoir été vidée comme un poisson. Visite courtoise du jeune chirurgien pour qui tout s’était bien passé mais j’avais un hématome de la taille d’un ballon de foot dans l’entrejambe… et il fallait quand même que je parte 3 jours après car ils manquaient de place, des mamans restaient couchées sur leur lit de bloc alors que moi je n’avais que le ventre ouvert et 2 bébés en train de se battre pour survivre 2 étages plus haut.
L’hospitalisation de mes enfants en réanimation néonat a été exemplaire, 1 infirmière pour 2-3 bébés maxi, disponible et adorables, compréhensives et compétentes, humaines. ensuite ils sont partis en soins intensifs, une peu plus livrés a nous même car une infirmière pour 4 ou 5, parfois des mots déplacés mais souvent écoutés et rassurés. Sauf pendant une semaine ou malgré mes remarques concernant la fatigue d’un de mes bébés, mes inquiétudes n’ont trouvé pour réponse que : arrêtez de les rendre plus malades qu’ils ne sont. Le lendemain matin, appel de l’hôpital mon bébé est en train de mourir. Il s’en ira après 3 arrêts cardiorespiratoire et réanimation, le soir même. Nous saurons après que dès le second arrêt il n’y avait plus d’espoir mais l’équipe formée a ces drames savent qu’il faut laisser le temps aux parents d’espérer et de renoncer tant que le bébé ne souffre pas. Ce fut notre cas, nous avons pu l’accompagner jusqu’au bout en le tenant dans nos bras, entourés de tout l’amour de l’équipe de réa, et avons passé la nuit auprès de son corps. Les médecins l’ayant pris en charge pour les différentes interventions de sauvetage sont venues nous réexpliquer tout le déroulement de la journée et nous entourer de leur bienveillance. L’infirmière cadre nous a accompagnés le lendemain à la morgue et nous a indiqué les démarches, notre autre bébé a été de suite et sans demande particulière de notre part dans une autre chambre, seul loin de celle ou ils étaient tous les 2. Les infirmières m’ont beaucoup aidé a m’occuper de notre bébé qui se portait de mieux en mieux et a pu sortir 1 mois jour pour pour jour après le décès de son jumeau.
Pendant plusieurs mois j’allais régulièrement a l’hôpital car même si la douleur était là, je savais pouvoir trouver une écoute et des bras dans lesquels me réfugier et des personnes humaines qui connaissaient mon histoire et aujourd’hui encore nous gardons des contact avec certaines personnes .

Voilà, je garde le souvenir du non respect de ma volonté d’attendre mon praticien, un manque d’écoute de la part d’un service dans lequel tout se passe bien et qu’il faut désengorger après les naissances normales et parfois aussi un manque de considération de certaines personnes qui ont un travail très dur et épuisant mais qui se doivent d’accompagner les parents en détresse. Mais je garde aussi dans mon cœur, tout l’amour dont ont été capable certaines personnes et la compétence des médecins.

#09 Fanny – 2009

29 Jan
 Tout d’abord je souhaite préciser que nous avions un projet de naissance à la maison.
Dès les premiers mois de grossesse nous avons été accompagnés par une Sage-Femme qui avait à l’époque plus de 350 accouchements à domicile à son actif.
L’accompagnement était magnifique.
Malheureusement le dépassement du terme nous a orientés vers la maternité. C’était un des accords que nous avions passé avec la sage-femme.
La maternité qui nous a accueillis était au courant de notre projet. Nous nous étions inscrits là-bas au cas où et notre projet avait reçu un accueil si ce n’est positif tout au moins respectueux.
Le respect n’a pas été suffisamment au rendez vous le jour de l’accouchement.
Nous avons tout d’abord été traités de « tueurs d’enfant » par le médecin qui nous a accueilli. Il nous a sermonné et a tenté de discréditer les compétences de notre sage-femme.
Nous avons eu droit à de merveilleuses répliques du type « si vous aviez été dans mon pays je ne vous aurais même pas ausculté », « même en Afrique les femmes n’accouchent plus à la maison ».
Alors que j’allais aux toilettes, il a demandé à mon conjoint de me « reprendre en main ».
Puis il a voulu déclencher l’accouchement après avoir réalisé une écho sans nous montrer l’écran et nous avoir annoncé qu’il n’y avait plus de liquide amniotique.
Je ne l’ai pas cru, je sentais mon enfant bouger avec aisance dans mon ventre.
J’ai signé une décharge pour quitter la maternité.
Bien sur nous ne pouvions prendre de risque et nous sommes retournés à la maternité le lendemain matin après une nuit à pleurer et à écrire un projet de naissance en urgence. J’étais épuisée moralement.
A notre arrivée, le médecin de la veille et venu nous voir de peur que je porte plainte contre lui (alors que ça ne m’avait pas vraiment traversé l’esprit).
Nous avons discuté et il m’a avoué qu’il m’avait menti sur le caractère d’urgence de l’intervention afin que je n’accouche pas à la maison. Il a eu peur. Et son manque de sang froid a balayé 9 mois de préparation dédiée à un accouchement tel que je le voulais : RESPECTUEUX.
Un autre médecin a procédé au déclenchement. Celui-ci a été sans réel effet.
Je crois que j’avais décidé de ne pas mettre au monde mon enfant parmi ces barbares.
 
Entre-temps j’ai fait connaissance avec un nouveau médecin qui a pratiqué sur moi un toucher vaginal si violent que j’ai hurlé de douleur. Mon homme qui était dans la salle d’attente m’a entendu et a accouru. La sage femme qui était présente était extrêmement mal à l’aise. Elle m’avouera plus tard que je n’étais pas une exception…
Après cet étonnant premier contact, ce médecin a du avoir le béguin pour moi car j’ai eu l’honneur de le voir pointer son nez à deux reprises en salle de travail alors que mon accouchement était alors physiologique.
La première fois, il est venu alors que l’anesthésiste polonais me faisait ma péridurale en me disant avec un fort accent des pays de l’est « pas bouger » (je vous rappelle que tout dans cette histoire est véridique.. hélas…).
Lui aussi avait cru bon de faire une bonne blague en me disant « alors? je croyais qu’on voulait pas de péri? » Lors de notre rendez-vous je lui avais dit « a priori, non ».
Sauf que son vocabulaire devait être limité et sa connaissance du français réduite au langage canin.
Bref, j’ai demandé à l’aide-soignante présente de mettre mon nouveau copain médecin dehors.
Elle lui a demandé de sortir.
Mais le bonhomme était pervers, il a profité plus tard d’un de mes moments de solitude pour revenir enfiler ses plus beaux gants en latex.
Il venait « vérifier que tout allait bien » m’a-t-il dit en tentant de m’écarter les jambes.
Je l’ai copieusement mis à la porte. Il m’a dit que je ne savais pas à qui je m’adressais ; ce à quoi j’ai répondu qu’il ne se fasse pas de soucis car je n’oublierai pas son nom.
Après de longues heures dans cet endroit (je suis arrivée à 7h et ai accouché le lendemain à 23h), le corps médical a souhaité que je tente de pousser.
Mon col était ouvert à 5. Aberration. Une de plus.
Epuisée par ce faux travail, abattue par cette lutte avec tous ces médecins, douloureuse car aucune des doses d’anesthésie n’a fonctionné, j’ai demandé une césarienne.
Ils ont accéléré la manœuvre et m’ont emmenée au bloc car mon fils était en souffrance foetale.
Là encore, pas de chance. Une urgence plus urgente que moi est passée au bloc avant moi, me laissant seule, dans une salle à côté du bloc.
Je ne me suis jamais sentie aussi abandonnée de ma vie. J’ai cru que mon enfant allait mourir dans l’indifférence.
Lorsqu’ils ont enfin pu me faire entrer au bloc, c’est mon copain médecin au doigté incomparable qui s’est pointé.
La mauvaise blague.
Mais je suis une fille positive! Et j’ai vu en lui le professionnel, pas le pervers.
Alors que l’anesthésiste (le seul humain croisé durant ces deux jours) me caressait les cheveux en m’expliquant ce qui allait se passer, mon médecin chéri à commencer à m’ouvrir le ventre.
L’anesthésie n’avait pas eu le temps de faire effet. J’ai commencé à me débattre, j’ai entendu l’anesthésiste engueuler le médecin et puis j’ai vu le masque sur mon visage et je me suis endormie. 
Après… après il y a la rencontre avec Marceau, l’allaitement, le cododo, les massages, le portage, les câlins. Il a bien fallu tout ça. 
Je n’ai pas pu voir de médecin pendant plus d’un an et demi.  Je n’ai pas revu de gynéco non plus. Jusqu’à ce que je rencontre, deux ans et demi plus tard celle qui m’a ouvert sa maternité pour me permettre le plus beau des accouchements physiologiques. Mais ça, c’est une autre histoire. 
Fanny S

#05 Sandra – 2009

28 Jan

Bonjour,

Je m’appelle Sandra j’ai 27 ans et deux enfants.

je veux vous raconter mon premier « accouchement ».

Tout a commencé le 18 avril 2009 à 4h du matin avec les premières contractions, déjà bien douloureuses et espacées tout de suite de 5 minutes !

vers 12/13h on décide de partir pour la maternité.

Les souvenirs restent vagues, mais la journée s’est passée, elle fut longue, vers 22h, ils demandent si je souhaite la péri ou non, je leur dis que je veux attendre car je ne sais pas pourquoi mais ma hantise c’est qu’elle ne fonctionne plus au moment de l’expulsion.

Vers 23h je n’en peux plus et la demande.

J’avais vraiment peur de cette grosse piqûre et faire le dos rond avec un gros bidou et 35 kg en plus ce n’est vraiment pas facile, la sage-femme me sort sèchement « et bin dis donc heureusement que l’anesthésiste est gentil, ça aurait été un autre, vous ne l’auriez pas eu !!! » :0

Bref la péri posé, maintenant on attend, mon col s’ouvre vraiment doucement. La nuit passe et la travail avance, on me demande de me mettre sur le côté pour faciliter la descente de mon fils, mais il n’apprécie pas et son petit cœur ralenti donc je me remets sur le dos.

Aux alentours de 8h45, mon gynéco prend sa garde et viens me voir, et là, ça chuchote, des messes basses.

Le gynéco me dit « ça ne passera jamais, on vous fait une césarienne » !!!

A ce moment là, tout s’accélère, je suis entre deux, soulagée peut-être parce que j’en ai marre, je suis fatiguée et aussi parce que je me dis que je n’arriverai sûrement à sortir mon bébé naturellement, que je ne sais pas comment faire.

Mais j’ai aussi très peur et je suis très frustrée d’en être arrivée à dilatation complète « pour rien ».

J’arrive au bloc, une pièce horrible , froide pas accueillante pour un sou pour l’arrivée de mon petit bébé d’amour !

On m’attache les bras et l’OPERATION commence.

Là, ce fut les plus horribles minutes de ma vie, je ne pensais pas qu’une telle douleur pouvait exister, je sens tout, la péri ne fonctionne plus : le bistouri, les écarteur, je les sens me farfouiner dans le ventre..

je hurle, je leur dis que j’ai trop mal qu’il faut arrêter, là, l’infirmière anesthésiste me dit que c’est normal de sentir mais que je n’ai pas mal !!

Je me débats, ils finissent par me faire une anesthésie générale après d’interminables minutes de souffrance…

Mon amour de bébé Noann naîtra à 9h23 le 19 avril 2009 il pèse 3,540 et 49 cm.

Je suis endormis, on me monte en salle de réveil, et là j’entends parler mais je ne peux pas réagir, j’entends une femme dire « et bin dis donc elle a craqué de partout celle là » 😦

Je finis par me réveiller avec bcp de stimulations aux alentours de 13h, je pleure, je ne sais pas ce qu’il m’arrive et je me demande ce que je fais là !

On me dit qu’on va m’amener mon fils ! mon fils ??? quel fils ? je n’ai pas accouché, ce n’est pas le mien, je ne veux pas le voir !!!

Finalement ils me l’apporteront et là je tombe amoureuse pour la 2ème fois de ma vie ❤

j’ai mis 1 an et demi à me remettre psychologiquement de cette naissance, pour mon fils, ça été très dur aussi, moi je n’étais pas bien donc lui non plus !

je pensais ne plus pleurer en repensant à ce jour et à cette « accouchement » mais en écrivant les larmes me montent…

Heureusement j’ai connu par la suite j’ai tout l’inverse avec la naissance de ma fille Yaëlle le 15 mai 2012, ce fût le jour le plus magique ! un accouchement par voie basse comme tout le monde en rêverait (mise à part la déchirure lol)