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#340 L’accouchement de Justine, Belgique 2011

8 Fév

Nous sommes en 2010 quand mon compagnon et moi apprenons que je suis enceinte. Ayant très peur de l’accouchement, de l’hôpital, de l’acte médical, je ressens le besoin de suivre une préparation à l’accouchement. Cette préparation qui est l’haptonomie m’a vraiment rassurée dans le sens ou je me suis sentie capable d’accoucher, j’ ai pris confiance, nous étions serein.

Le 17 mars, je perds les eaux a 22h. Le papa et moi décidons de prendre notre temps avant d’aller à la maternité. Nous prenons les dernières photos à deux, …
Nous arrivons a minuit à la maternité. Je passe par l’admission et je me retrouve très vite dans une chambre ou on me dit d’essayer de dormir car les heures qui suivent vont être difficiles. Deux heures plus tard, les premières contractions arrivent, on m’apporte un ballon afin de me soulager. Mon compagnon et moi arrivons a bien gérer les contractions, Grace a notre préparation, je pense. Mais, je comprends très vite que le personnel est débordé, nuit de pleine lune ? Personnel insuffisant? … Je n’en saurais pas plus.
On m’envoie une stagiaire sage femme pour s’occuper de moi. Elle passe toutes les 1h30 plus ou moins afin de m’ausculter. Il est 12h la douleur est de plus en plus forte mais nous continuons a gérer les contractions tant bien que mal. Le travail est lent, mon col ne s’ouvre pas, je fatigue, … J’aperçois la sage femme, enfin, dans ma chambre, elle vient m’ausculter, la stagiaire sage femme m’ausculte aussi. J’avais mal, je ne voulais pas qu on m’ausculte une seconde fois mais je n’ai rien su dire.
Je comprends que mon col ne bouge pas, elles parlent entre elles mais ne me disent rien.
Dans la chambre d’a coté j’entends une maman en souffrance, qui crie beaucoup, j’ai peur mais je me concentre.
Vers 13heures, la sage femme me dit : ‘ la dame d’à côté demande la péridurale, si vous la voulez c’est maintenant car après je ne suis pas sûre que l’anesthésiste revienne’. Oui, j’aurais aimée essayer aller plus loin sans péridurale, oui je voulais un accouchement naturel, mais prise de panique, j’accepte.
Nous partons en salle de naissance, on me pose la péridurale qui fait très vite effet. On m’injecte une dose d’ocytocine, le travail n’allant pas assez vite à leur goût, je présume, on m’en injecte une deuxième.
Tout s’enclenche, je ne me sens pas bien, je ne vois plus, … Le rythme cardiaque de mon bébé chute, une dizaine de personnes rentrent dans la salle, mon compagnon était à côté de moi et tant bien que mal, il garde son calme, pour moi.
Personne ne m’explique rien mais je comprends que c’est grave. On me sonde, on me prépare … Mon gynécologue arrive … Enfin, un visage connu.
Et là d’un ton paternaliste, il m explique que ce n’est pas grave, le bébé va bien mais il ne faut plus tarder car il ne supporte plus les contractions, il pose sa main sur mon épaule et là d’un coup je me suis sentie en sécurité. J’avais besoin de ces explications, de ce ton rassurant.
Il accepte même la présence du papa en salle d’opération et nous partons en césarienne.
Arrive en salle d’opération on me prépare, et la je sens qu’on ouvre mon ventre, j’ai peur, je sens, je débats mes jambes, l’anesthésiste me fait respirer dans un masque, je m’endors. On sort mon fils de mon ventre, le papa accompagne la sage femme pour les premiers soins. Mon compagnon m’explique qu’il a dû insister pour que je vois mon fils avant d’aller en salle de réveil, on ne voulait pas me le montrer car j’étais endormie…. Pourtant je me souviens d’avoir entendu la voix du papa de loin m’appeler, je me réveille et je vois le visage de mon bébé à côté de moi quelques secondes, un moment rempli d’émotions.
Ensuite, on m’emmene en salle de réveil pendant deux heures.
Lors de mon réveil, on tarde a me ramener en chambre, une sage femme passe au bout de mon lit et me dit ‘qu’il est beau votre fils madame !’ Cette phrase résonne encore dans ma tête à l’heure actuelle, comment peut-elle se permettre de me dire ça à moi, qui a juste eu le droit que de l’apercevoir, moi qui n’attend qu’une chose c’est qu’on me remonte dans ma chambre afin de retrouver mon fils et mon compagnon?
Ce n’est que deux heures après sa naissance que notre histoire de vie à trois a pu commencer …
Il me manque des chapitres dans l’histoire de mon fils, j ai l’impression d avoir raté des choses, de ne pas avoir été là comme je l’aurais dû, comme je m’en étais fait l’idée…

#219 Naissance de Tite Pomme, 2006

3 Mar

Le 11 octobre 2006, je suis à 3 jours de mon terme théorique et je commence à trouver le temps long!

On est le beau milieu de la nuit lorsque je ressens une 1ere contraction un peu douloureuse. Je n’ai jamais senti de contraction jusqu’à ce jour, alors dans un demi-sommeil j’espère que c’est le début, que cette contraction annonce le grand jour! J’en ressens une 2eme puis une 3eme… au bout de 6 ou 7, j’ouvre un œil et je décide de vérifier avec le réveil si elles sont régulières…. il est 3h58. Elles sont régulières! Toutes les 10mn!!

Je suis super heureuse! J’attendais ce grand moment avec impatience, donner la vie, quoi de plus magique!? Contrairement à beaucoup de primipare s je n’ai pas du tout peur d’accoucher, je suis une femme, je suis faite pour ça, j’ai parfaitement confiance. Je trouve cela surtout très excitant, encore plus que mon mariage finalement, c’est un moment hors du temps, qui arrive peu de fois dans une vie, un moment magique et bouleversant!! Bref, je suis impatiente!!

À 6h30 le réveil de mon mari sonne. Je l’éteins en lui disant que non, aujourd’hui il n’ira pas travailler, il va devenir papa!

Mes contractions sont régulières toutes les 7mn, douloureuses mais très gérables. Je n’arrive pas à me rendormir tellement je suis heureuse, je continue les yeux rivés sur le réveil à chronométrer… à 8h, on se lève. Je me rends compte alors que mes contractions ne sont plus du tout douloureuses une fois que je suis debout!! on déjeune donc tranquillement, je prend une grande douche on se regarde un DVD… on fait passer le temps comme on peut… on décide de partir faire une grande promenade car j’ai lu que ça aide l’avancée du travail et je suis inquiète de sentir si peu les contractions… je me rappelle que la SF lors des cours de préparation à l’accouchement que nous avons consciencieusement suivis avec Julien (on a même pris des notes!) la SF nous a dit « il ne faut pas vous leurrer, un accouchement on le sent passer »…

A midi j’ai des contractions toutes les 5mn depuis 1h mais je les sens à peine. Je commence à m’inquiéter de savoir si c’est un vrai travail… on décide de prendre le temps de manger. On est supposés partir quand les contractions sont rapprochées toutes les 5mn depuis 2h. À 13h elles sont là toutes les 4mn… mais toujours non douloureuses. Je ne sais pas trop quoi faire? Julien me dit qu’on devrait aller à la mat vérifier… j’ai peur qu’on me dise que je me trompe que je ne suis pas en travail… à 14h on décide d’y aller pour être fixés.

Je n’ai jamais été hospitalisée de ma vie, pas même pour une appendicite donc je ne connais rien au milieu hospitalier. J’ai toute confiance en eux. La SF lors des cours nous a tout expliqué ce qui allait se passer. Tout est fait pour notre bien, non? Je suis persuadée qu’ils ne feront que ce qu’il est vital de faire. J’ai 100% confiance, je n’ai même pas cherché à me renseigner… j’ai juste précieusement noté tout ce qu’on m’a dit.

Nous voici arrivés à la mat. je déclare comme une fleur à la secrétaire que j’ai des contractions toutes les 4mn depuis plus de 2h. Je la sens sceptique. Moi aussi je suis sceptique, je m’imaginais arriver tordue par la douleur avec un Julien sur-stressé… on est bien loin de ce que j’avais imaginé!!

On nous fait patienter, une jeune SF arrive un peu plus tard et me dit qu’on va faire un monito. Une fois allongée j’ai mal! Bien mal! La SF me dit qu’il n’y en a que pour 30mn. Elle revient et m’annonce que les contractions sont petites… elle ausculte donc mon col (1er toucher vaginal ce jour-là) et m’annonce, surprise que j’en suis à 4cm de dilatation! Julien et moi nous sommes super ravis!! Aujourd’hui on va rencontrer notre puce!! Aujourd’hui je vais accoucher!! Quel grand moment, je ne me sens plus d’excitation!! Une fois debout je n’ai à nouveau plus mal, mais peu m’importe je sais maintenant que je suis vraiment en travail!! Les papiers d’entrée remplis nous faisons un petit tour sur le parking puis nous remontons en salle de travail comme on nous l’a demandé.

On me dit que non, je vais directement en salle d’accouchement. Allons-y! On m’installe couchée, on me met une perf avec de l’ocytocine (je ne proteste pas, pourquoi le ferais-je? la SF nous a dit que cela se passerait comme cela pour aider le travail, je leur fais confiance), le monito et un brassard qui prendra ma tension régulièrement. Il est 14h30. Couchée comme cela j’ai très mal!! Surtout à cause de la perf qui a accentué les contractions. Mais cela reste gérable, je souffle bien quand une contraction passe, elles sont rapprochées toutes les 3mn j’ai le temps de me remettre entre chaque… et de savourer… je n’arrête pas de répéter à Julien « tu te rends compte!?? Je suis en train d’accoucher!! » ce qui le fait rire.

Une nouvelle SF arrive ausculte mon col sans trop rien me dire (2eme toucher vaginal…) et m’annonce 5cm… « Voulez-vous la péridurale? » non, je réponds que je voudrais m’en passer pour l’accouchement, elle ne fait aucun commentaire. Un peu plus tard de nouveau la 1ere SF qui vient ausculter mon col (3eme toucher vaginal…), 6cm! youpi! ça avance bien!! Elle me propose à nouveau la péridurale, je la refuse à nouveau. Elle m’annonce que bientôt elle percera la poche des eaux et qu’à partir de ce moment ça va devenir extrêmement douloureux, que j’ai intérêt à me décider avant… bon, on en parle avec Julien, mais non je voudrais vraiment faire sans.

A 16h on entend dans la pièce à coté une femme en train d’accoucher qui hurle à plein poumons, qu’elle souffre qu’elle n’en peut plus, qu’elle veut mourir… je me mets à stresser… cela dure et dure et elle hurle comme si on l’égorgeait… je me demande si à ce point c’est atroce??? Une autre SF revient, m’ausculte (4eme toucher vaginal…), j’en suis à 7cm… Je suis super fière, j’ai mal mais je gère bien! Elle me dit qu’on va percer la poche des eaux pour accélérer le travail (à ce stade je ne pense même pas à dire que le travail avance très bien, qu’il n’y a aucune raison de l’accélérer! mais non, c’est marqué dans mes petites notes qu’on va venir percer la poche des eaux…) et me redemande « êtes-vous sure de ne pas vouloir la péridurale? » je refuse encore une fois.

Je demande si la jeune femme à coté va bien, elle me répond « ah ben elle a voulu faire sans péridurale, voyez ce que ça donne » (comme nous avons partagé ensuite la même chambre, j’apprendrais que c’était faux, elle avait bien la péridurale). Elle se tourne vers moi et me dit « écoutez, il faut vous décider maintenant, après il sera trop tard, ça ne sert à rien de jouer aux héroïnes ». Je regarde mon mari, je ne sais plus quoi penser. Lui aussi semble inquiet… pleine de regret déjà, j’annonce que d’accord je vais prendre la péridurale… 16h15, l’anesthésiste arrive et me pose la péridurale (une SF passe me faire un énième toucher vaginal, le 7ème en 2h…)

5mn plus tard c’est vrai que je ne sens plus la douleur! 10 mn plus tard je ne sens plus non plus les contractions… je demande à Julien de regarder sur le monito s’il y a des contractions, il me dit que oui. Bon j’attends patiemment. Je m’ennuie un peu puisque que je n’ai plus la douleur à gérer, j’ai l’impression de perdre un peu le contact avec mon bébé. Je me mets donc à lire… je ne suis plus en train d’accoucher, je patiente, mon corps fait le boulot sans moi. A 17h une SF revient et m’ausculte (8eme toucher vaginal): à peine plus de 7cm… Elle me dit qu’elle va augmenter la dose d’ocytocine et que je dois me mettre sur le coté pour que le travail reparte. Je me mets difficilement sur le coté… difficilement car entre la péridurale et le monito et le brassard j’ai bien du mal à me mouvoir! Au bout de quelques minutes dans cette position je commence à avoir mal… mais d’un coté seulement, le coté gauche. 5 mn plus tard c’est vraiment trop douloureux et inconfortable, je n’arrive rien à gérer ni même à respirer dans cette position je tente de me redresser… à ma grande stupeur ma jambe droite est impossible à bouger!! Je ne la sens plus, même quand je la pince je ne sens rien, elle est comme morte!! Je demande à Julien de m’aider à me redresser, on y arrive enfin, une jambe morte c’est fou ce que ça pèse!!

18h: la SF revient: 9eme toucher vaginal, j’en suis à 8cm. Elle me dit que ça n’est pas assez rapide, elle me demande pourquoi je me suis redressée. Je lui explique que j’avais vraiment trop mal dans la position sur le coté elle me rétorque: « et vous vouliez vous passer de la péridurale!? » elle me remet sur le coté et s’en va… je me remets donc à souffrir… je n’ose pas me redresser mais en même temps j’ai trop mal comme ça! Encore une fois je demande à Julien de me redresser.

30mn plus tard à peine, la SF revient avec une auxiliaire de puériculture… elles discutent entre elles et sans ni interrompre leur conversation ni me parler ni même me prévenir elles me soulèvent et me remettent sur le coté puis repartent en continuant leur discussion… je me sens complètement humiliée! J’ai mal et pourtant je ne sens plus aucune contraction! Ma jambe morte m’écrase l’autre jambe sans que je puisse la bouger d’un millimètre, dans cette position je peux à peine respirer… je me mets à pleurer c’est plus fort que moi. Mon grand jour est gâché, je ne l’imaginais pas comme ça… je me sens traitée comme une personne handicapée mentale qui ne comprendrait rien, j’en ai marre de ce travail qui n’avance plus alors que je souffre tellement plus que tout à l’heure…

19h15: la SF revient, encore un énième toucher vaginal, je ne peux plus bouger donc elles y ont accès sans même avoir à me demander ou me prévenir, mon vagin est en libre-service !! Je suis restée sur le coté cette fois ci… elle m’annonce que « enfin on en est à 9cm, ça va bientôt être le moment de pousser ». Puis elle repart. J’en ai marre qu’on ne s’occupe que de mon col!! Moi j’ai une jambe morte qui pèse et j’ai trop mal sans rien pouvoir faire pour me soulager à quoi sert cette foutue péridurale!?? Il n’y a que le travail que ça à arrêté et la sensation des contractions!!! Mais une main de fer par contre me broie le rein gauche et la hanche gauche…

19h30: toucher vaginal, « vous êtes quasiment à dilatation complète, vous n’avez pas envie de pousser? » non, je ne sens rien… 19h45: toujours pas envie de pousser? Non je leur dis que je ne sens rien à part mon rein droit en feu.

20h: Enième toucher vaginal, on m’annonce que tant pis je dois pousser quand-même, je suis à dilatation complète depuis plus de 20mn. On m’installe les étriers, mais je n’arrive pas à y mettre ma jambe morte, elle pèse trop lourd et je ne peux pas la bouger. La SF me la positionne sur l’étrier. Mais je suis incapable de la tenir, elle appelle donc une puéricultrice pour me la tenir.

« Quand vous avez une contraction, poussez!» mais je ne sens aucune contraction. La SF me pose une main sur le ventre et regarde le monito et me dit « quand je vous dis de pousser, poussez »… « Allez-y poussez! » je pousse comme on m’a appris de toute mes forces en bloquant ma respiration… « Encore, encore! Allez, allez, poussez!! C’est bon arrêtez! »

J’arrête. La SF a l’air dépité je n’ai pas dû faire ça correctement. Elle part chercher une autre SF et lui demande de m’appuyer sur le ventre pour éviter au bébé de remonter. « Allez y poussez!! » je me remets à pousser!! Difficile sans sentir les contractions, avec la SF qui m’appuie sur le ventre et qui me fait trop mal comme ça, la puer qui tient ma jambe morte et l’autre SF qui garde les yeux sur le monito pour déterminer la fin de la contraction. On réessaie encore 2mn plus tard… à la fin de cette contraction la SF qui regardait le monito sort de la pièce, et revient avec le gynéco. Il enfonce sa main dans mon vagin sans même me saluer ni me jeter un regard et dit à la SF « il me faut les forceps ».

Le mot me fait peur! Je demande « pourquoi?? Qu’est-ce qui se passe?? ». .. Aucune réponse de personne. Je sens juste la main de Julien, qu’on a relégué dans un coin, qui vient prendre ma main… je le regarde je le vois aussi inquiet que moi. La SF donne les forceps, le gynéco s’étonne et prononce cette phrase qui me met en état de panique « mais ils sont morts ces forceps! Ils sont montés à l’ envers! Ce n’est pas grave on y va ». Je cris « quoi?? Comment ça ils sont morts ?? Pourquoi les forceps ???» mais personne ne semble m’entendre… et d’un coup je sens dans mon coté gauche les forceps qui s’introduisent et j’ai l’impression que mon bassin va casser! Je hurle, la SF qui a les mains sur mon ventre me crie de pousser j’essaie mais je n’y arrive pas, c’est trop horrible cette douleur !!! Je ne sens que les forceps à gauche et j’ai l’impression qu’ils me poussent à gauche (ce qui est faux c’est juste parce que je ne ressens rien à droite) malgré cela je sens que l’on tire, que l’on arrache mon bébé hors de mon corps…

20h10: « venez chercher votre bébé » j’entends cette phrase comme dans un rêve!! Malheureusement entre ma jambe morte et le monito et la douleur lancinante dans mon côté gauche je suis incapable de me redresser… on me la tend donc, je suis sous le choc… je suis ébahie… déjà? Elle est née? Je ne m’en suis pas rendue compte!

Puis on l’emporte de suite sans que j’ai le temps de plus me poser de questions… je suis extrêmement déçue, dans mes petites notes des cours la SF nous avait dit qu’ils nous laissaient le bébé 2h en peau à peau!!

Julien file les rejoindre, on ne fait pas attention à lui… nouvelle déception, on nous avait dit que c’était le papa qui donnait le 1er bain…

Pendant ce temps on me recoud… 22 points de suture… comme je ne sens toujours rien (ma jambe restera inerte jusqu’au lendemain midi!) je demande si j’ai eu une épisio… le gynéco me répond « ah oui!! Une sacré épisio, vous allez avoir bien mal aux fesses » et au moins sur ce coup-là il aura été honnête, elle m’empêchera de marcher correctement pendant 2 mois et me fera souffrir 18 mois….

je ne dis rien pendant ces 40mn, j’attends ma puce… on me la rapporte toute habillée, avec turbulette et bonnet… je ressens une immense frustration à la voir si emmitouflée… je l’aurais voulue toute nue, collé contre ma peau. Je la prends dans mes bras et j’attends la vague d’amour dont on m’a si souvent parlé… mais rien n’arrive… je suis en admiration mais je ne réalise pas que c’est MA fille… Je n’arrive pas à faire le lien entre ce poupon magnifique tout emmitouflé et ce bébé que j’ai couvé pendant 9 mois qui était encore dans mon ventre il y a 45mn… A peine 1h plus tard on me la reprendra pour la nuit car je suis en chambre double, donc mon bébé doit aller en pouponnière…

Malgré toute ma bonne volonté, il me faudra plus de 5 jours pour avoir un sentiment de filiation avec ma fille, et il m’aura fallu de nombreux mois avant de comprendre qu’on ne m’a pas laissée accoucher, on l’a arrachée de mon corps. 2 mois plus tard un ostéopathe m’expliquera que ma puce a eu la clavicule déboîtée par les forceps, personne ne s’en était rendu compte, elle devra avoir 6 mois de rééducation pour réussir à tourner la tête à droite, car depuis sa naissance son côté droit la fait souffrir. Il me faudra également attendre 18 mois pour apprendre pourquoi j’ai eu les forceps : la rupture de la poche des eaux ayant été faite mécaniquement (c’est-à-dire qu’on ne l’a pas laissé se rompre toute seule, bien naturellement), cela a fait bouger ma puce d’un coup, elle a donc modifié la position de sa tête et présentait la face… Si on avait juste laissé faire la nature j’aurais pu éviter tout ça….

# 197 Laura, dans la Loire en 2012

28 Fév

Bonjour, voici comment s’est déroulé mon accouchement:
Le 23 mars journée ensoleillée je décide d’aller me promener et voir mes copines, j’étais a une semaine du terme donc c’était maintenant ou jamais ! La nuit précédente j’ai eu pas mal de contractions qui ont fait que j’ai peu dormi mais ce n’est pas grave j’ai trop hâte d’accoucher ! Vers 18h je rentre chez moi et la je sens que ça commence a travailler contractions toutes les 10 minutes j’appelle donc mon mari pour qu’il ne reste pas trop tard au travail. Une heure après il arrive et me demande quand est-ce qu’on part, il était pressé ! Je me sentais bien, dans ma chambre avec musique douce et lumières tamisées, on se douche, mange un petit bout et on prend le temps de se faire un câlin en ressentant les contractions, on était deux pour la dernière fois ! Je serais bien restée plus longtemps mais mon mari avait peur, malgré le fait que je gérais très bien la douleur. Bref on part pour la maternité, 40 minutes plus tard me voilà couchée sur une table dure comme du bois pour le monitoring, on me dit que ça ne sera pas long, j’attends plus d’une heure sans voir personne.

Je suis ouverte a 3 donc direction chambre de travail, je demande le ballon, on me dit ok mais avec le monitoring… Pas le choix donc on essaye mais le bebe est difficile à capter donc on me rallonge sur le lit alors que les contractions dans les reins sont de plus en plus fortes et que ça devient difficile de rester allongée.

On me passe en salle d’accouchement, on me perce la poche des eaux avec mon accord, bien qu’on ne me laisse pas vraiment le choix. Je précise que j’avais fait un projet de naissance avec le moins de geste possible et le plus naturel possible. Ça commence mal ! On commence a me parler de péri, je refuse. On me met une perfusion d’ ocytocine a mon insu, puis une deuxième, ce n’est que lors du changement de garde que je l’apprendrai (j’avais écrit que je n’en voulais pas).

A cause du monitoring je dois rester allongée, le travail se ralentit, le bébé est de travers, je suis bloquée a 7. Les contractions sont insoutenables mais grâce a mon mari je gère quand même je suis motivée.

Je perds du liquide amniotique sans arrêt je supplie pour qu’on me donne des serviettes hygiéniques car ça me bloque ces fuites, malheureusement on m’en donne très peu, mon mari est obligé d’en piquer sur le chariot et de m’aider a les mettre… J’ai beaucoup de mal a gérer la douleur, il est 6h du matin, je n’ai pas le droit de boire ni de manger, je le fais en cachette et on m’engueule sèchement !

Et là, deux sage femme me regardent, sans aucun conseil, me laissent me rouler par terre et me parlent de péri. Je craque. Je demande la péridurale avec déjà des remords…

Une sage femme un peu plus causante arrive, ça fait plaisir. Je dors pendant 45 minutes, je me réveilles en colère car comment peut on dormir en accouchant ?! Je me dis que la maternité c’est quand même le monde a l’envers !

J’essaye de bouger, je discute avec la sage femme pour qu’on ne me remette pas de péri et pour pouvoir accoucher sur le côté ou demi assise… Bref pas sur le dos, elle me dit que ça va être difficile car il risque d’y avoir un cordon autour du cou ou une ventouse donc ça ne sera pas confortable pour le gyneco…. A 11h je ressens mon bebe très bas dans le bassin, la sage femme m’ausculte et ne me dit rien. 1h plus tard j’ai envie de pousser, je lui dis et elle me dit attendez je vais voir si le gyneco est encore là (il est midi et il est sensé finir a midi).
Elle revient et me dit c’est bon il arrive mettez vous sur le dos, ça fait une heure que vous êtes dilatée a 10 ! J’étais folle… Bref il me guide pour la poussée même si je sais ce que je fais car je sens tout, je voulais pousser en respirant, il m’engueule et me dit de bloquer, je m’execute, pas le choix.

Et là le moment magique arrive, j’attrape mon bébé et le pose sur moi.

Je suis super émue, mon mari aussi, on pleure tous les deux, il me dit qu’il est fier… On m’arrache mon bébé pour l’aspirer, lui faire « les soins ». Je reste 10 minutes seule dans la pièce a pleurer de joie et déçue qu’on m’ait volé nos premiers instants. Le papa revient un peu choqué pas les soins un peu trop violents a son goût mais tellement heureux…

Et la le pire moment arrive, le gyneco revient il me dit détendez vous ça ne fait pas mal et il me fait deux révisions utérines Manu militari en m’appuyant comme un fou sur le ventre et en me faisant voir le placenta…j’avais envie de le mettre un coup de pied la où je pense tellement il me faisait mal.

Ensuite tétée de bienvenue en peau a peau pendant une bonne heure. La sage femme vient me voir et me dit : » on vient de voir votre projet de naissance, seul le refus de l’épisio a été respecté ! C’est déjà pas mal non ? » J’étais verte, j’aurais du m’imposer plus mais j’essayerai de gérer la douleur et chaque fois que je sortait de ma bulle la douleur s’intensifiait donc j’ai préféré laisser couler. Pour mon deuxième accouchement ça sera bien différent !

Sinon le séjour a la maternité s’est bien passé à part le fait qu’on m’a dit de partir alors que ma fille avait une jaunisse carabinée donc je suis allée vérifier et nous ne sommes sortise que le lendemain. On m’a aussi fait culpabiliser parce que je ne voulais pas donner de compléments alors que l’allaitement se passait bien, ma fille avait simplement des coliques ( sûrement dues aux antibio pour le strepto que je n’avais pas en entrant a la mater mais que j’avais une fois arrivée la bas…).
Bref dès que j’ai pu rentrer chez moi je l’ai fait, mon mari a été très présent et heureusement car j’ai été épuisée pendant quelques semaines. Sinon je garde dans l’ensemble un bon souvenir de l’accouchement mais le prochain sera soit a domicile soit avec une sage femme a l’écoute qui me connait, pour éviter tous ces problèmes et cette surmédicalisation qui a assurément bloqué le travail et a été nuisible au fait que j’accouche par moi même. Mon mari a aussi été très déçu et préférait un AAD si c’est possible.

#163 Marina

25 Fév
Au départ avec mon époux nous avions choisi un accouchement en plateau technique. Ma fille se présentant d’abord en transverse puis en occipitaux sacrés, mon col étant bloqué à 7 depuis 10 heures, après 40 heures de contractions j’ai demandé la péridurale, j’ai donc été prise en charge par l’équipe hospitalière.
J’ai attendu 4h avant qu’on me la pose, une sage femme venant même nous dire après plus de 2 h d’attente qu’une de ses patientes dilatée à 5 venait d’arriver et qu’elle passait avant moi de fait ! J’aime autant vous dire que dans le contexte j’ai voulu l’insulter, seule la décence m’en a empêché !
Une fois la péridurale posée, on m’a injecté de l’ocytocine sans me demander mon avis alors que mes contractions étaient déjà puissantes et rapprochées, d’ailleurs elles n’ont pas changé après l’injection, on m’a simplement dit que c’était le protocole. Puis je suis restée seule avec mon époux. Une fois à dilatation complète, plus de 3 heures après, la sage femme m’a dit de pousser puis partait. Lorsqu’elle revenait elle me disait que je poussais mal d’un ton assez réprobateur. Ma fille étant en occipitaux sacrés l’expulsion à été très longue ( 3 heures ). La sage femme présente finissait son service et me faisait bien sentir que ça l’arrangerait que j’accouche au plus vite, me menaçant d’utiliser les forceps.  » si elle ne sort pas maintenant on va utiliser les forceps « 
Fort heureusement pour moi, sa collègue a pris le relais. plus respectueuse et à l’écoute elle m’a accompagnée dans mes poussées. Cependant, lorsque j’ai ressenti le besoin de pousser j’ai aussi ressenti le besoin de me redresser on me l’a interdit prétextant que je risquais de tomber à cause de la péridurale, sans me proposer ne serait-ce de me redresser en position semi assise. Ensuite peu de temps avant l’expulsion je me souviens avoir entendu l’aide soignante dire :  » je lui mets ?  » la sage femme :  » attend que le bébé soit sorti  » dès que ma fille est sortie elle lui a dit de me mettre la poche sur la perfusion. Quand j’ai demandé de quoi il s’agissait on m’a répondu très vaguement :  » non rien c’est pour vous aider « 
C’est plus tard en me renseignant que j’ai su qu’il s’agissait encore d’ocytocine pour évacuer le placenta, sans même avoir attendu de voir si je l’expulsais naturellement. je ne faisais pourtant pas d’hémorragie ni quoi que ce soit. Et surtout j’ai eu le sentiment d’être mise à l’écart que mon corps ne m’appartenait plus. ensuite, la sage femme a dû s’imposer face à l’aide soignante qui insistait de manière incessante pour faire les soins à ma fille, afin que je reste en peau à peau avec elle et que je l’allaite.
Il y a certes des situations plus dramatiques, néanmoins, ces petites choses je les ai ressenties comme un manque de respect et un manque de considération. J’ai eu le sentiment de ne pas avoir de légitimité vis à vis de moi même, comme si de toute façons certaines choses ne me concernaient pas, alors qu’il s’agissait de mon corps, de mon accouchement, de mon enfant !
Je pense qu’il est grand temps que le personnel hospitalier ait plus de considération pour les individus dont ils ont la charge. c’est un métier humain, on ne peut pas se permettre de faire son boulot un point c’est tout. La personne en face est concernée et a le droit d’être informée de tout acte la concernant ! Plus encore d’être consultée, et d’être actrice des prises de décision qui la concernent.

#140 Aline – La naissance de Juliette à l’hôpital, Suisse

23 Fév

Ma petite merveille est née le 4 juin 2008 à 16h27 à la maternité de M.! Elle pèse 3kg250 pour 50 cm.

Mercredi 4 juin à 4h début des contractions peu douloureuses et toutes les 8 mn environ. Vers 6h contractions plus régulières et toute les 5mn. A 7h j’appelle la maternité qui me dit de prendre un bain et de rappeler dans une heure car il y a beaucoup d’accouchements déjà en route et ce qui est fait à la maison n’est plus à faire là-bas!
Je prends mon bain, mon mari se lève et part travailler en me disant qu’il peut être là dans l’heure qui suit si jamais…

Le bain ne me soulage pas vraiment, il est 8h et je contracte toutes les 4mn., cela devient vraiment douloureux et je suis obligée de contrôler ma respiration.
Je rappelle la maternité qui me dit de passer pour faire un contrôle et voir où ça en est.
Je prends le bus et arrive péniblement à 8h30…

Monitoring pendant 45 mn. Je ne peux plus restée couchée, je dois me lever, vomir (je n’ai rien mangé depuis la veille au soir)et je tremble de partout à chaque contraction. A 9h30 elle me fait enfin un touché du col. La sage-femme me regarde avec un grand sourire:
– Vous ne souffrez pas pour rien vous êtes à 5cm! Et pourtant je n’y croyais pas vraiment que vous êtes en travail.

Elle me prépare avec une blouse  et on passe en salle d’accouchement. On me pose un veine-flon avec perfusion de glucose. Elle me loupe deux fois et fait sauter la veine, c’est finalement une autre sage-femme qui me la pose. J’ai vraiment de mauvaises veines. Elle me propose un bain et me demande comment j’envisage la suite.
Je lui dit que le bain je viens d’en prendre un et cela ne m’a pas vraiment soulagée! Elle me propose la péri (sans me forcer) en me disant que je gère très bien et que j’ai déjà fait du bon travail toute seule. Elle pense que j’ai les ressources nécessaires pour faire sans mais je fini par accepter car c’est vraiment douloureux et chéri ne peut pas être là avant midi…

Il est 10h30 nouveau touché du col… Je suis à 7! J’appelle mon mari. Il ne faut pas qu’il traîne cela peut arriver vite! Il en croit pas ces oreilles que cela aille aussi rapidement. Avec les endorphines j’ai envie de dormir entre chaque contractions aussi douloureuses soient elles.

Vers 11h l’anesthésiste arrive et me pose la péri. La sage femme reste à mes côtés et me soutient en me disant que j’ai vraiment bien géré et que je suis forte, d’ailleurs elle pense toujours que je pourrais m’en passer. Je sens des fourmis dans les jambes, c’est froid dans le dos et chaud dans les jambes et je tremble toujours autant. On me met une sonde urinaire. Je peux me reposer un peu car je ne sens plus les pics de douleurs…

Il est midi trente et mon mari arrive enfin après avoir prit deux taxis et un train (il travaille à Genève-Meyrin) et être passé cherché mon sac et l’appareil de photo.
Il me trouve couchée avec le monitoring en place qui me compresse le ventre et me fait mal. Je tremble toujours autant.

Aurèle va se chercher un sandwich et me ramène un Nestea mais je n’ai pas vraiment envie ni de boire ni de manger. Il me fait le lecture du TEMPS qui est particulièrement con comme la lune aujourd’hui. Cela parle de l’Islam, de la guerre en Irak et autres événements tout aussi passionnants… J’entends mais n’écoute pas vraiment.
Il est 13h et nouveau touché du col, je suis à dilatation complète! Il reste plus qu’à attendre que bébé s’engage…

On me mets en position de côté avec un pied dans l’étrier. Moi je ne réalise pas vraiment ce qui m’arrive et d’ailleurs jusqu’au lendemain je n’aurais toujours pas réalisé!

Vers 14h je sens quelque chose qui descend… C’est le bouchon muqueux qui sort. Quelques minutes plus tard je sens une pression et la sage-femme me dit que c’est la poche des eaux qui est bombée à l’extérieur et que c’est très drôle! Elle me donne un miroir pour regarder…On dirait une bombe à eau en plastique transparent, elle la perce et ça gicle un peu.
Mon mari continue de me faire la lecture et regarde aussi quand il se passe quelque chose en bas!
La sage femme me dit que pour l’aider à descendre je peux commencer à pousser à chaque contraction. Aurèle a les yeux rivés sur le monitoring et me dit quand il en arrive une… ainsi que combien je pousse pour faire péter le score comme il dit !

15h, mon bébé ne descend  vraiment pas vite et la sage-femme décide de faire des poussées plus actives. Elle sens la tête et me dit que je peux la touché aussi… Elle se trouve encore à quelques cm à  l’intérieur.
Je pousse tout ce que je peux à chaque contraction, la péri s’estompe un peu et je sens mieux les contractions. On me met un perfusion d’ocytocine pour les accentuer.
Je commence vraiment à fatiguer. Il est 16h et notre Petite n’arrive pas à se crocher, à chaque fois que je pousse la tête revient en arrière.

La gynéco arrive et me dit qu’il faut se mettre sur le dos et essayé encore de pousser en ramenant les jambes vers l’arrière. A chaque contraction je dois pousser trois fois très fort en reprenant rapidement ma respiration. On me retire la sonde urinaire.
Je fatigue et Juliette reviens toujours en arrière. la gynéco me dit d’essayer encore 2 fois et si cela ne fait rien elle fera une ventouse pour l’aider à sortir…
les deux poussées passent, je suis exténuée et Bébé ne s’est toujours pas croché. Il y a du monde dans la salle d’accouchement, la pédiatre, deux sage-femmes et la gynéco avec son assistante. Ils se préparent pour utiliser la ventouse. Je pousse encore une fois de toute mes forces pour l’aider avec la ventouse. La tête sort enfin! On me dit d’arrêter de pousser et le reste de corps arrive… J’ai l’impression que la gynéco tire fort et sent quelque chose craquer.

Juliette est dehors, il est 16h27! Il me la pose sur le ventre, je pleure et tremble sans pouvoir m’arrêter, c’est le contre-coup. J’entends des gens qui me félicitent et c’est un peu en sourdine.
Il me la reprenne pour faire ses contrôles. Elle a 9-10-10 au test d’Apgar.

Je saigne beaucoup et le placenta sort enfin. Il pèse 500gr. et est entier. Mon ventre est tout plat et fripé, je suis raide.

Il me la remette sur le ventre pendant que la gynéco recoud ma déchirure avec de la peine parce que je perds toujours beaucoup de sang. Je vois ce qu’il se passe en-bas car sur la lampe chauffante pour Juliette il y a des sortes de petits miroirs.

Mon mari s’en va vers 19h, il est aussi très fatigué. Moi je perds toujours beaucoup de sang et le gynéco vient souvent pour m’appuyer comme un dingue sur le ventre pour faire tout sortir, je souffre c’est affreux.
La perfusion d’ocytocine coule toujours pour que mon utérus contracte encore et arrête de saigner. On m’a remis la sonde urinaire et j’essaie de me reposer un peu.

Vers 20h on m’amène un plateau repas mais je n’ai vraiment pas faim par contre je bois de Nestea pour me redonner un peu de force et réussi à manger une tranche de pain.

Il me ramène en chambre seulement à 21h30 à cause des saignements et je suis contrôlée toute la nuit. la perfusion d’ocytocine pour renforcer les contractions est toujours là et j’ai mal aux reins tandis que mon utérus est dur comme de la pierre. Les Dafalgans et Ponstans m’aident un peu, mais je suis heureuse quand on m’enlève cette perfusion vers 23h…

Je vais évidemment peu et mal dormir. Le lendemain ça va mieux quand on m’enlève enfin le veine-flon, le cathéter de la péri et la sonde urinaire…

Je suis rentrée samedi à midi et depuis tout se passe bien avec ma tite poupée Juliette!